Jeudi 22 février: Le sanctuaire romain dédié à Pluton, dieu des enfers, se trouve à Hiérapolis en Turquie et renfermait d’étranges rites dans l’Antiquité.
Il y a 2200 ans, une foule de fidèles se ruait devant cette petite porte de pierre pour assister à un mystérieux sacrifice voué à la divinité la plus redoutée. N’importe quel animal qui osait s’aventurer dans la grotte, mourait. En revanche, les prêtres qui y rentraient en revenaient indemnes. Ce tour de magie macabre n’a jamais été expliqué de manière rationnelle, même si le géographe grec Strabon a tenté d’y donner une explication. A l’époque, les prêtres, appelés aussi « galles », pratiquaient l’automutilation génitale. Ce rituel au service de la déesse de la nature sauvage, Cybèle, les aurait, selon lui, protégé du maléfice.
UNE EXPLICATION SCIENTIFIQUE
La vérité est moins spectaculaire et surnaturelle, le souffle meurtrier d’Hadès n’est en fait que du dioxyde de carbone. Il y a sept ans ,une équipe de chercheurs dirigée par le volcanologue Hardy Pfanz s’est rendue sur place pour mesurer le taux de CO2 et son danger sur les êtres vivants. Les concentrations de gaz sont surtout très denses dans la grotte et continuent de tuer insectes et volatiles…
Les tremblements de terre dans cette région de la Turquie sont fréquents et la fissure située sous le temple de Pluton émet en continue un brouillard opaque de gaz toxique à ras du sol.
Les prêtres se bouchaient donc le nez pour entrer dans la grotte meurtrière, ainsi ils échappaient à la mort tandis que les animaux trop proches des émanations toxiques, s’asphyxiaient.
Claire Younsi (btlv.fr/source Science Alert)
