Espace : la preuve ultime de la présence d’eau sur Mars

6 mai 2025

Un collectionneur des États-Unis a réalisé un achat en 2011 qui va profondément modifier notre vision de Mars. Lors de son séjour au Maroc, il acquiert une météorite noire de 320 g, trouvée dans le Sahara.

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Connue sous le nom de Northwest Africa 7030, ou « Black Beauty », cette météorite a actuellement une valeur marchande d’environ 3,6 millions d’euros. Toutefois, son importance scientifique est bien plus grande que sa valeur financière. Des études poussées ont montré qu’elle offre une preuve décisive de l’existence d’eau sur Mars à l’époque de sa création, changeant radicalement notre compréhension de cette planète énigmatique. La découverte incroyable d’une météorite provenant de Mars

Les météorites provenant de Mars sont des témoins inestimables de l’évolution géologique de la planète rouge. Elles se forment suite à des impacts violents sur Mars, projetant des morceaux de roche dans l’espace. Certains de ces morceaux réussissent à rentrer dans l’atmosphère de la Terre et tombent sur notre sol sous forme de météorites. Pour la Northwest Africa 7030, les chercheurs ont vite établi son origine martienne grâce à son analyse minéralogique. Cette météorite noire contenait les mêmes éléments que ceux découverts par les robots explorateurs de la NASA sur Mars. Cette correspondance a confirmé de manière indiscutable que cette météorite avait été une partie de la croûte martienne avant de se détacher et de venir sur Terre. La rareté de cette météorite contribue à sa valeur scientifique.

En effet, les météorites martiennes sont très peu courantes, constituant moins de 0,5% des météorites trouvées sur notre planète. Ainsi, chaque nouveau spécimen est une occasion unique d’explorer l’histoire et la composition de Mars, sans avoir besoin de missions spatiales onéreuses. Les scientifiques ont focalisé leurs recherches sur un grain de zircon de 4,45 milliards d’années trouvé dans cette météorite. Ce minéral, datant des débuts de Mars, a été crucial pour une avancée majeure dans la compréhension de l’histoire de l’eau sur la planète rouge.

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UNE TENEUR EN EAU QUI FAIT PENSER À LA VIE SUR MARS

Après dix ans d’études approfondies, des scientifiques ont fait une découverte incroyable. Ils ont trouvé que la météorite Northwest Africa 7030 (NWA 7030) a une concentration en eau 10 fois supérieure à celle des autres météorites martiennes. Cette découverte est un indice important pour comprendre l’environnement de Mars dans le passé. L’analyse du grain de zircon contenu dans la météorite a fourni des informations précieuses. Les chercheurs ont découvert que ce zircon contient divers éléments, dont du fer, de l’aluminium, du sodium et de la magnétite, un type d’oxyde de fer. Ces résultats suggèrent que le zircon s’est formé dans des conditions de haute température et en présence d’eau. Ce phénomène de cristallisation avec de l’eau et de l’oxygène remonte à environ 4,45 milliards d’années, peu après la formation de Mars. Cette constatation remet en cause les idées reçues sur l’arrivée tardive de l’eau sur la planète rouge. Elle laisse plutôt penser que Mars avait de l’eau dès le début de son histoire.

L’analyse chimique et minéralogique de la météorite NWA 7030 indique que Mars avait, à ses débuts, des conditions idéales pour accueillir la vie microscopique. La présence d’eau et d’oxygène liquide crée un environnement favorable au développement de formes de vie simples, semblables à celles qui sont apparues sur notre planète.

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DES AVANCÉES DANS LA RECHERCHE DE VIE SUR MARS

Cette découverte s’inscrit dans un contexte scientifique plus large concernant la planète rouge. Des études récentes ont suggéré l’existence d’un océan d’eau liquide à environ 20 km sous la surface de Mars. Ces découvertes, associées à l’analyse de la météorite Northwest Africa 7030, renforcent l’idée que Mars a pu être habitable dans le passé. Ces résultats sont très encourageants pour les scientifiques qui cherchent des preuves de vie sur Mars, qu’elle soit ancienne ou actuelle.

Au début, si Mars, la quatrième planète du système solaire, semblait offrir des conditions propices à l’épanouissement de la vie, il est désormais plus plausible que de minuscules organismes aient pu s’y développer avant que la planète ne perde son atmosphère, rendant sa surface hostile. Ainsi, les explorations en cours et à venir sur Mars, telles que celles menées par le rover Perseverance dans le cratère Jezero depuis 2021, pourraient éventuellement mettre au jour des biosignatures conservées dans des formations rocheuses anciennes. La découverte de ces éventuelles traces de vie constituerait une confirmation que la vie existe ailleurs que sur Terre, dans notre système solaire.

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L’analyse de la météorite Northwest Africa 7030 (NWA 7030) souligne l’importance cruciale des météorites pour approfondir notre connaissance des planètes et autres corps célestes. Ces morceaux de roche venus de l’espace, tombés sur notre planète, constituent des échantillons gratuits offerts par la nature, permettant d’étudier le système solaire sans avoir besoin de quitter la Terre.

UN NOUVEAU REGARD SUR L’HISTOIRE DE LA PLANETE ROUGE

Cette météorite a bouleversé notre compréhension de l’histoire de Mars. Grâce à elle, nous avons découvert que la planète rouge avait de l’eau liquide bien plus tôt que ce que l’on croyait. Cette révélation remet en question les idées reçues sur la formation et l’évolution des planètes rocheuses de notre système solaire. Si Mars avait de l’eau dès ses débuts, comment a-t-elle pu la perdre ? Les chercheurs avancent l’idée que Mars, étant plus petite que la Terre, n’a pas réussi à conserver une atmosphère suffisamment dense. Cette absence de protection atmosphérique aurait conduit à l’évaporation de l’eau dans l’espace ou à sa congélation sous la surface.

L’histoire de la météorite NWA 7030 est également un exemple de découverte fortuite en science. L’acquisition par un collectionneur d’une météorite lors d’un séjour au Maroc a entraîné une avancée significative dans notre connaissance de la planète rouge. Passée des mains d’un marchand marocain à celles d’un amateur américain, puis aux mains de scientifiques, cette météorite illustre comment des découvertes majeures peuvent survenir de manière inattendue. Pour ne rien manquer de l’actualité liée à l’espace, inscrivez-vous à la newsletter btlv.

Bob Bellanca (rédaction btlv source G magazine – photo home page @btlv)

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