ABEILLES : SOS apiculteurs en détresse !

20 juin 2018 : Désemparés, des apiculteurs sont contraints de réduire en cendres leurs abeilles.

Un bûcher encore ardent d’abeilles trône sur le terrain de Thomas et Claire, apiculteurs en Bretagne, contraints de réduire en cendres “90 % de leurs ruches et une année de production”. Désemparés, ils en appellent à une prise de conscience collective sur les dangers des pesticides. “On s’est installés avec enthousiasme”, raconte Thomas Le Glatin, 32 ans, devant son amas d’abeilles mortes et cadres de miel putréfiés. Installé en 2017 à Ploërdut (Morbihan), le producteur de miel bio avait 180 ruches. “J’en ai perdu 150 à la sortie de l’hiver”. “J’avais prévu de renouveler 30 % de mon cheptel chaque année”, explique-t-il. Des pertes “logiques” dues à la météo ou à certains parasites, explique Claire Prieur, sa compagne. Mais le couple d’apiculteurs accuse le coup après la découverte de colonies entières mortes.

“On s’est questionnés sur notre méthode de travail, on a contacté des professionnels en Bretagne et le constat était le même”, déclare l’apicultrice qui gère également une chambre d’hôtes afin d’assurer un revenu. Pour faire entendre sa voix, elle a intégré cet hiver le “Collectif pour la survie de l’abeille”. Des apiculteurs venus de Dordogne, de l’Ain, de Normandie mais aussi de Belgique ou d’Allemagne témoignent de la disparition de leurs ruches et organisent des “convois mortuaires” sur toute la France pour alerter les autorités et l’opinion publique sur la fragilité de la filière.

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“C’EST LE MONDE À L’ENVERS”

En France, la production de miel a été divisée par trois, à un peu plus de 10.000 tonnes par an et le nombre d’apiculteurs – amateurs et professionnels confondus – était de 85.000 en 1995, contre 70.000 (dont 2.000 professionnels) en 2017. “Il nous manque un recensement exhaustif des pertes,” estime Claire Prieur. Livrés à eux-mêmes, ils n’ont reçu “aucune consigne sanitaire” sur le devenir de leur ruche morte.

“Ce qui est terrible, déjà qu’on subit un traumatisme avec nos abeilles mortes, c’est du vivant, c’est pas des objets qui sont partis, et on vous dit ‘c’est à vous de le prouver’, c’est le monde à l’envers”, s’insurge Claire. “C’est à notre ministre de tutelle de structurer la filière et nous aider en cas de coup dur. Je ne suis pas sûre que s’il y avait eu 200 vaches mortes dans une exploitations on aurait pris les choses à la légère comme on le fait pour nous”.

Rédaction BTLV (source AFP)

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