3 décembre — Des chercheurs auraient découvert le secret des statuettes «Vénus du Paléolithique», des figurines représentant des femmes nues et plantureuses. Elles sont la représentation préhistorique de la première femme connue au monde. Ces femmes obèses taillées dans la pierre ont intrigué de très nombreux scientifiques pendant des siècles, car à cette époque on estimait que l’obésité n’existait pas. «Certaines des premières œuvres d’art au monde sont ces mystérieuses figurines de femmes en surpoids de l’époque des chasseurs-cueilleurs de l’ère glaciaire en Europe, où vous ne vous attendriez pas du tout à voir de l’obésité. Nous montrons que ces figurines correspondent à des périodes de stress nutritionnel extrême», explique dans un communiqué, Richard Johnson, professeur à l’University of Colorado School of Médecine, spécialiste des maladies rénales et de l’hypertension.

La Vénus paléolithiques représente un corps féminin idéalisé apte à procréer.
UN SYMBOLE DE LA DÉSSE MÈRE ET DE LA FERTILITÉ
Ces «Vénus du Paléolithique», sont pour certaines datées de plus de 30.000 ans, époque de la dernière période glacière. Ces figurines étaient sensées représenter la déesse mère, symbole de la fertilité. Des statuettes d’une taille allant de 6 à 16 centimètres, représentant des femmes en surpoids.
Les livres d’archéologie et d’art les considéraient comme l’un des exemples les plus anciens de la créativité humaine.
Cependant, on ne savait toujours pas ce que signifiaient ? exactement ces statues et à quoi les anciens les utilisaient. Des chercheurs de l’Université du Colorado ont tenté de trouver une réponse à cette question.
Ils se sont appuyés sur des faits archéologiques et des connaissances médicales, et ont pu ainsi montrer que les proportions du corps de Vénus changent en fonction de l’endroit où elles ont été découvertes.
L’IMPORTANCE DU CLIMAT
Les auteurs de l’étude ont constaté que la taille des femmes variait selon la température. Plus il faisait froid et plus elles étaient grosses, pour avoir une plus grande résistance face à la dureté de la vie.
En conséquence, les scientifiques ont conclu que les figurines représentaient l’image idéale d’une femme. À cette époque, l’obésité aurait pu être une condition nécessaire à la survie, car une femme en surpoids pouvait nourrir un enfant et vivre sans nourriture plus longtemps qu’une femme mince. Les auteurs ont également remarqué des éraflures sur les figurines et ont conclu qu’elles pouvaient être transmises de mère en fille en tant que talisman, ce qui était censé aider à prendre le poids nécessaire pour un accouchement sans problème.
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François Deymier (rédaction btlv.fr)