18 Février 2021 – Le site archéologique de Wittenham, dans la région d’Oxford, bénéficiait déjà d’une très bonne réputation, grâce aux nombreux vestiges antiques et préhistoriques qu’abritent ses collines fortifiées.
Avec la récente découverte réalisée aux pieds de ces collines, la réputation de Wittenham devrait en sortir incroyablement renforcée.
UNE GRANDE VILLA ROMAINE
Après trois ans de fouilles intensives, le travail de recherche qui vient de s’achever a porté ses fruits.
Sur les bords de la Tamise, dans l’arrière-pays d’Oxford, les archéologues viennent de découvrir entre autres, une imposante villa romaine, dont la construction daterait de la fin du IIIème siècle avant J.C. Le bâtiment avait été construit par-dessus, au minimum quinze couches, constitués de précédentes habitations, occupées entre le IVème et le IIème siècle avant J.C.

Site de l’ancienne villa romaine.
La villa romaine alors mesurait au moins 30 mètres et était soutenue par des colonnades dont certaines bases sont encore visibles. Même si, seul un quart du le site de Wittenham n’a, pour l’instant, été fouillé ; les archéologues ont déjà une piste quant au propriétaire d’une telle villa, il s’agirait d’un riche exploitant agricole.
Autour de l’habitation, plus de 40 tombes romaines ont été identifiés, ainsi que différents outils agricoles de l’époque comme un four, ou un séchoir à grains.
D’après le directeur de la fouille, Chris Casswell « il s’agit d’un site qui a été continuellement occupé depuis le milieu de l’âge du Fer jusqu’à la période romaine » Toutefois, « Il pourrait aussi y avoir eu quelques brèves interruptions », a-t-il précisé. « Il n’est pas surprenant de trouver de l’habitat ici, étant donné la proximité de la colline » Pour Chris Casswell, c’est plutôt « l’ampleur de celui-ci qui est impressionnante » « Nous ne nous attendions pas à trouver autant de maisons dans un espace aussi restreint. La zone que nous avons fouillée fait un peu plus d’un hectare alors que l’agglomération elle-même était beaucoup plus importante. Et nous n’en avons pour l’instant fouillé qu’une partie » conclut-il.
Samuel Agutter (rédaction btlv.fr)