(ASTRONOMIE) Disparition mystérieuse d’un trou noir géant

18 décembre 2020 — Mais où est donc passé le plus grand trou noir de l’Univers ? Les astronomes sont désespérément à sa recherche, mais l’«objet » céleste qui devrait logiquement se trouver dans une galaxie située au cœur de l’amas de galaxies, à 2,7 milliards d’années-lumière de la Terre est parti sans laisser le moindre indice.

Pourtant, Abell 2261 – c’est son nom – n’a laissé aucun indice de sa présence, expliquent des scientifiques dans une étude publiée sur le site de l’observatoire de rayons X Chandra.

Pourquoi ce colosse de 3 à 100 milliards de masses solaires est porté disparu ? On sait qu’en général, on estime que la plupart des grandes galaxies contiennent en leur centre un trou noir. Pour la Voie lactée, il s’agit de Sagittarius A* (un peu plus de 4 millions de masses solaires). Pour la galaxie au cœur d’Abell 2261, on s’attendrait à observer les signes montrant la présence d’un trou noir dont la masse est estimée entre 3 et 100 milliards de fois celle du Soleil. Bien souvent, la masse du trou noir central correspond à la masse de la galaxie, c’est pourquoi on pourrait imaginer que la galaxie au centre d’Abell 2261 contienne un trou noir gigantesque.

Ainsi, une équipe d’astronomes, dirigée par Kayhan Gultakin de l’Université du Michigan à Ann Arbor, est retournée à Chandra pour une série d’observations plus poussées, basées sur l’hypothèse que le trou noir supermassif s’est envolé quelque part dans l’espace.

LA FUSION DES GALAXIES ENTRE-ELLES

On sait maintenant que des amas galactiques fusionnent avec d’autres galaxies au fil du temps et deviennent encore plus grands. Lorsque cela se produit, les trous noirs supermassifs au centre de ces galaxies, rentrent en fusion en se rapprochant lentement les uns des autres, avant de fusionner à leur tour en un grand trou noir.

Nous savons, grâce à l’astronomie des ondes gravitationnelles, que la fusion des trous noirs supermassifs envoie des ondes gravitationnelles qui oscillent dans l’espace-temps. Si les ondes gravitationnelles étaient plus fortes dans une direction, alors le recul gravitationnel, en théorie, pourrait projeter le trou noir qui en résulterait dans la direction opposée.

En conclusion, les scientifiques émettent 2 hypothèses : soit ce trou noir est inexistant, soit il absorbe si lentement la lumière qu’aucun signal ne peut être détecté. Pour pouvoir résoudre cette énigme, on espère que le futur télescope James Webb, pourra peut-être aider à résoudre le mystère.

François Deymier (rédaction btlv.fr)

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