5 juillet 2021 — Pas moins de 17 chercheurs, allant de la science du climat à la philosophie, soutiennent que les scientifiques devraient traiter l’étude de l’impact généralisé de la technologie sur la société comme une « discipline de crise ». Selon leurs analyses les réseaux sociaux peuvent constituer une menace qui pourrait sonner le glas de la civilisation humaine. Leurs conclusions sont publiées dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences .
“Chez l’homme, les flux d’informations ont circulé de façons classique, mais ils sont de plus en plus structurés et formatés par les nouvelles technologies de communication”, indique l’article.
UNE TRANSMISSION DE PLUS EN PLUS RAPIDE
L’étude montre que les principaux réseaux sociaux transmettent actuellement des quantités massives d’informations à une vitesse fulgurante. Parmi ces informations, il y a beaucoup de mensonges purs et simples et de fake news.
« L’ère numérique et l’essor des réseaux sociaux ont accéléré le changement dans nos systèmes sociaux avec des implications fonctionnelles mal comprises. Cette lacune dans nos connaissances représente un défi majeur pour le progrès scientifique, la démocratie et l’action pour surmonter les crises mondiales », écrivent les chercheurs.
Dans l’article, les scientifiques citent un grand nombre d’exemples de domaines dans lesquels, selon eux, les médias sociaux ont perturbé le flux d’informations fiables sur la santé, le climat et de nombreux autres sujets pertinents. Cependant, les chercheurs notent que si Internet peut être une force terrible, il peut aussi être une force bénéfique.
« La démocratisation de l’information a eu de profondes implications, en particulier pour les communautés marginalisées et sous-représentées. Cela leur donne la possibilité de se rallier sur les réseaux en ligne, d’avoir une plate-forme et d’avoir ainsi leur mot à dire. Et c’est une très bonne chose. En même temps, nous avons des horreurs tels que le génocide des Rohingyas musulmans et le soulèvement au Capitole ” – expliquent les chercheurs.
François Deymier (rédaction btlv.fr)