DIX ANTENNES POUR NOEMA : le puissant radiotélescope de l’hémisphère nord

20 septembre 2018 : Noema, le plus puissant télescope de l’hémisphère nord dédié à la recherche des ondes radio émises dans les galaxies, dispose depuis ce mercredi de dix antennes opérationnelles sur le plateau de Bure, dans les Alpes françaises.

« La première phase de construction du projet Noema s’achève mercredi », annonce le Centre national de recherche scientifique français (CNRS) qui précise que « dix antennes de 15 mètres de diamètre sont désormais opérationnelles ». Noema appartient à une nouvelle génération de radiotélescopes, les radiotélescopes millimétriques qui viennent en complément de l’astronomie optique. « Alors que cette dernière est surtout sensible à l’Univers chaud (les étoiles, typiquement quelques milliers de degrés Celsius), les radiotélescopes opérant dans les longueurs d’onde millimétriques, tels que Noema, sondent l’Univers froid (autour de -250 degrés Celsius) », explique le CNRS. Notamment le gaz et la poussière de l’espace interstellaire (l’espace entre les étoiles), à l’origine de la formation de nouvelles étoiles et planètes.

CONNAÎTRE LA CRÉATION DES PREMIÈRES  ÉTOILES

La jeune astronomie permet l’étude de l’évolution de l’Univers avec l’espoir de comprendre un jour comment les premières étoiles se sont créées, juste après le Big Bang. Noema (NOrthern Extended MillimeterArray) permet également de débusquer des astres cachés par des nuages de poussière interstellaires, impossibles à observer avec des instruments optiques. Conçu et exploité par l’Institut de radioastronomie millimétrique (IRAM), Noema est financé par le CNRS, la MPG (Max-Planck-Gesellschaft) en Allemagne et l’IGN (Instituto GeograficoNacional) en Espagne. Le télescope est « composé d’un ensemble de plusieurs télescopes mobiles placés sur des voies, équipés de systèmes de réception ultramodernes et combinés en un télescope géant virtuel », précise l’Institut de radioastronomie millimétrique (IRAM). L’association des dix antennes offre une résolution équivalente à celle que fournirait un télescope de 760 mètres de diamètre (la distance maximale entre les antennes). De quoi détecter un smartphone à plus de 500 kilomètres. La deuxième phase du projet s’achèvera en 2021 avec notamment la mise en service des deux dernières antennes. Noema rejoindra l’Event Horizon Telescope (EHT), une alliance mondiale regroupant pour l’instant huit télescopes répartis de l’Europe jusqu’au pôle sud, en passant par le Chili et Hawaï et dont l’objectif est d’obtenir la « photo » du trou noir au centre de notre voie lactée, Sagittarius A*.

Rédaction btlv.fr (source AFP)

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