04 novembre 2020 – Après le lancement du projet par Ronald Reagan en 1984, c’est en 2011 que la station spatiale internationale fût achevée. En attendant de fêter ça dans quelques mois, en ce début novembre l’ISS fête ses 20 ans d’occupation en continu. En effet, les premiers hôtes de la station spatiale internationale étaient arrivés le 2 novembre 2000 à bord.
Il y a 20 ans, les Russes Yuri Gidzenko et Sergei K. Krikalev (cosmonautes) ainsi que l’américain William Shepherd (astronaute) rentraient dans l’ISS pour 4 mois de mission. En mars 2001, un cosmonaute (Russie) et deux astronautes (E.U) les avaient rejoints. Depuis, la station a constamment été habitée pour des missions d’en moyenne 6 mois. En ce moment, sept personnes collaborent dans l’ISS.
20 ANS DE PASSION SPATIALE

La Russie avait lancé le module Zarya (aube) en orbite, le 20 novembre 1998. La navette Endeavour (américaine) avait livré Unity, un « nœud », pour connecter d’autres modules à ce début de station spatiale.
L’ISS est depuis 20 ans, un laboratoire unique qui permet à des centaines de missions scientifiques d’être mises en œuvre entre 330 et 435 kilomètres d’altitude et dans 450 tonnes d’acier. On y observe la Terre et on y fait de la physique fondamentale pour améliorer les conditions de vie dans l’espace comme la gestion de l’apesanteur pour les êtres vivants. Les recherches sont bien sûr, menées aussi pour des applications sur Terre.
L’ONU DE L’ESPACE
L’ISS a un rôle scientifique très important mais on parle moins du caractère politique ; la station est symbole de coopération internationale. Peu importe les conflits sur Terre, grâce à leurs agences spatiales respectives, les américains, les russes, les européens, les japonais et les canadiens travaillent, la tête dans les étoiles, les pieds en apesanteur, mais ensembles, main dans la main.
Davis Miller, directeur technologique de la Nasa, disait en 2015 au journal Le Point :
« On considère souvent la Station spatiale internationale comme un simple laboratoire scientifique, mais on évoque rarement le fait que l’ISS est une base opérationnelle en orbite, qui oblige les pays participants à travailler ensemble ». Davis Miller rajoutait : « quelle que soit l’actualité, nous ne pouvons pas faire de pause dans la coopération ! L’ISS continue de se déplacer à 28 000 kilomètres par heure : l’équipe internationale doit rester concentrée sur ce qui se passe chaque jour à bord ». Il avait souhaité préciser : « L’une des expériences les plus importantes que nous menons sur l’ISS, c’est l’ISS elle-même : cette sorte d’ONU spatiale nous apprend à coopérer entre partenaires internationaux pour l’exploration spatiale ». Espérons qu’un jour, la même fraternité se fera sentir entre les pays sur la terre ferme.
Parmi les différentes nationalités qui se sont croisées là-haut, Thomas Pesquet est le dernier Français à avoir travaillé dans l’ISS. On retrouve ses exploits dans « 16 levers de soleil », un documentaire réalisé par Pierre-Emmanuel Le Goff.
Thierry Penin (rédaction btlv.fr)