ESPACE : on a retrouvé l’impact de la météorite tombée il y a 800 000 ans

14 janvier 2020 — Un champ de taches noires vitreuses, éparpillées sur environ 20 % de l’hémisphère oriental de la Terre, résulte de l’impact d’une grosse météorite il y a environ 790 000 ans. Le grand cratère à l’origine de ces tectites a échappé à la découverte pendant plus d’un siècle, bien que les preuves indiquent depuis longtemps un emplacement quelque part en Indochine, près de la limite nord du champ jonché. Il existe bel et bien des preuves stratigraphiques, géochimiques, géophysiques et géochronologiques que le cratère de ∼15 km de diamètre est enterré sous un grand et jeune champ volcanique du sud du Laos.

1) La géochimie tectites implique la présence de jeunes basaltes altérés au site au moment de l’impact.

2) La cartographie géologique et les dates 40Ar-39Ar confirment qu’il existe à la fois des laves basaltiques pré- et post-impact sur le site d’impact proposé et que les basaltes post-impact le couvrent entièrement.

3) Une anomalie gravitaire peut également refléter la présence d’un cratère enterré de ∼17 × 13 km.

4) La nature d’un affleurement de grès rocheux épais et grossièrement stratifié et de brèches de mudstoneà 10–20 km du centre de l’impact et les grains de quartz fracturés à l’intérieur de ses couches de rochers soutiennent qu’il fait partie de la couverture d’éjecta proximale.

LE MYSTÈRE DU SITE D’IMPACT

Les concentrations de microtectites et d’iridium dans les sédiments marins contemporains à plus de 1 000 km de la région d’impact donnent des estimations très mal contraintes du diamètre du cratère, allant de 15 à 300 km. Compte tenu de ces grandes tailles de cratère, il est remarquable que les nombreuses recherches du dernier demi-siècle n’aient donné ni site d’impact définitif ni couverture d’éjecta proximale. Cet échec implique soit qu’un cratère ne s’est jamais formé, soit que l’ensevelissement ou l’érosion l’ont obscurci.

De plus, les examens sur le terrain a montré plusieurs grands éléments circulaires à faible relief dans le centre du Laos et le nord du Cambodge et prouvé qu’il s’agit plutôt de synclinaux érodés dans les roches mésozoïques. De même, notre examen d’un projet de cratère au nord-est du Cambodge a révélé qu’il s’agit en fait du sommet d’un pluton granitoïde entouré d’une auréole de quartzite métamorphique de contact résistante dérivée du grès mésozoïque environnant. Un autre cratère candidat dans le sud de la Chine semble avoir une origine similaire.

Cependant, un champ volcanique basaltique qui couvre une superficie d’environ 5 000 km2 recouvre ces roches et se déverse sur les flancs du plateau.

Henri Coron (Rédaction btlv.fr/source PNAS)

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