FEMMES ENCEINTES : l’UE devrait suivre la France sur l’interdiction du Valproate (btlv.fr/source AFP)

10 février 2018 : L’Union européenne s’est vu recommander vendredi de suivre la France dans son interdiction de prescrire aux femmes enceintes bipolaires les médicaments à base de valproate (Dépakote et Dépamide), en raison du risque pour le foetus.

Le comité de pharmacovigilance de l’Agence européenne des médicaments (EMA), à Londres, a indiqué dans un communiqué qu’il recommandait de ne pas utiliser ces médicaments contre ce trouble psychiatrique. L’EMA, qui doit décider ultérieurement, se conforme généralement à l’avis de ce comité d’experts, qui consultent l’état de la recherche, les praticiens et des patients. C’est l’agence française (ANSM) qui avait lancé la procédure pour que sa propre recommandation soit étendue à toute l’Union. Elle-même avait pris la décision en juillet.

RISQUES DE MALFORMATIONS

“Les bébés exposés risquent des malformations et des problèmes dans leur développement”, a justifié l’EMA. En 2014, elle avait relevé des études montrant que “30 à 40%” des enfants exposés à cette molécule dans le ventre de leur mère connaissaient des troubles tels que “des retards dans la marche et le langage, des problèmes de mémoire, des difficultés de langage ou d’expression et de moindres capacités intellectuelles”. De plus, 11% d’entre eux souffraient de malformations, soit quatre fois plus que la normale. Le valproate (acide valproïque) sert aussi dans les traitements contre l’épilepsie (Dépakine). Or là, l’EMA a une recommandation différente. “Le valproate ne doit pas être utilisé. Toutefois il est admis que pour certaines femmes atteintes d’épilepsie il peut être impossible d’arrêter le valproate et qu’elles peuvent être obligées de poursuivre le traitement (avec un suivi adéquat par un spécialiste) lors de la grossesse”, écrit l’agence européenne. En France, selon les autorités sanitaires, la Dépakine (laboratoire Sanofi Aventis) et ses dérivés ont provoqué depuis 1967 des malformations congénitales graves chez 2.150 à 4.100 enfants. La contre-indication de ces médicaments concerne également les femmes en âge de procréer sans contraception.

François Deymier (btlv.fr/source AFP)

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