2 février 2018 : La civilisation maya n’a pas fini de nous livrer tous ses secrets. Le site était connu des archéologues depuis les années 1960, mais c’est seulement aujourd’hui que l’emplacement se révèle.
Ce n’est pas sans peine que les chercheurs ont mis la main sur ces vestiges de la civilisation Maya. C’est avec l’aide de LiDAR qu’ils ont pu retrouver les ruines de plus de 60 000 maisons, pyramides et palaces — rien que ça — et le tout s’étend sur une superficie de plus de 2 000 km². Le site était caché sous les feuillages épais de la jungle du nord du Guatemala. Cette découverte est la preuve que la civilisation maya était bien plus complexe et avancée qu’on ne le pensait, semblable à la Grèce ancienne.
Merci la technologie
C’est à LiDAR que l’on doit cette découverte. Cette technologie assez innovante permet, entre autres, de cartographier le mouvement de l’eau présente dans le système souterrain dont les histoires mayas parlent tant et repose sur la télémétrie — mesure de distance — par ondes lumineuses, le tout installé sur des drones. L’équipe de chercheurs a pu reconstituer une carte très précise des restes de la cité à partir des résultats obtenus.
Une civilisation bien organisée
Des systèmes d’irrigation, des chaussées surélevées, des terrasses pour l’agriculture, des pyramides, des maisons, voilà à peu près ce que les images LiDAR ont révélé. L’étude du site nous apprend que la civilisation maya était assez ingénieuse et bien plus évoluée que supposaient les archéologues. Le système des chaussées en est la preuve, elles étaient surélevées afin de prévoir la montée des eaux lors de la saison des pluies. Les canaux, digues, etc. permettaient d’éviter une quelconque inondation — c’est pour toi Paris. Des pyramides viennent s’ajouter au tableau déjà bien complet de celles connues, dont une bien dissimulée qui pourrait être le tombeau d’un des plus riches rois mayas. Seul bémol, même si les chercheurs ont mis plusieurs années avant de tomber sur le site, ce dernier n’était pas inconnu des pilleurs.
Noémie Perrin (btlv.fr/source National Geographic)
