(HISTOIRE) Toutes les victimes de la peste n’ont pas été enterrées dans des fosses communes

23 juin 2021 — Au milieu du XIVe siècle, la pandémie de la peste en Europe a tué de 40 à 60% de la population. La « peste noire » n’a pas laissé de traces visibles sur les corps des malheureux. Pour expliquer ce fait, les historiens ont estimé que les victimes de la pandémie avaient été enterrées dans des tombes individuelles, mais sans en apporter la preuve.

En étudiant l’ADN des dents de squelettes de cette époque, des chercheurs du département d’archéologie de l’université de Cambridge, ont révélé la présence de la bactérie Yersinia Pestis (bacille de la peste). Ces personnes ont été inhumées individuellement dans un cimetière paroissial et dans plusieurs monastères.

L’auteur principal Craig Sessford a déclaré : « Ces enterrements individuels montrent que même pendant les épidémies de peste, certaines personnes ont été enterrées avec beaucoup de soin et d’attention. Cela est particulièrement visible dans le monastère de Cambridge, où au moins trois de ces personnes ont été enterrées dans le bâtiment du chapitre. »

Les auteurs notent également que, par exemple, un homme de la paroisse de All Saints au château de Cambridge a également été enterré avec une attention et des honneurs particuliers. Cela contraste avec les sentiments apocalyptiques dont parlent les chroniques de l’église en 1365. À cette époque, il a été signalé que l’église avait été partiellement détruite et que « les ossements des cadavres avaient été attaqués par des animaux ».

© Cambridge Archaeological Unit

DES PRATIQUES AVEC UN GRAND RESPECT DES CORPS

Cependant, l’étude montre également que certaines des victimes de la peste à Cambridge étaient bien  jetées dans des fosses communes. La bactérie Yersinia Pestis a été identifiée chez plusieurs paroissiens qui ont été enterrés ensemble dans le cimetière.

Craig Sessford a conclu : « Notre travail montre qu’il est désormais possible d’identifier les personnes décédées de la peste et ayant reçu des sépultures individuelles. Cela améliore considérablement notre compréhension de la peste et montre que même dans les moments incroyablement traumatisants des pandémies passées, les gens ont  se sont occupés avec  soins pour enterrer les morts. ».

François Deymier (rédaction btlv.fr)

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