ITALIE : des archéologues mettent au jour des ossements d’un « enterrement vampire »

16 octobre 2018 : À l’approche d’Halloween, une incroyable découverte « tombe » bien pour se préparer à cette fête ! Et c’est une histoire vraie ! C’est en effet un effrayant cadeau que nous offrent des archéologues, avec l’étrange identification qu’ils ont effectuée dans la ville de Lugnano, en Italie…

Dans un cimetière d’enfants qu’on suppose du Ve siècle de notre ère, les scientifiques ont en effet mis au jour les ossements d’un enfant âgé d’une dizaine d’années. Dans sa bouche, ils ont trouvé une grosse pierre, ce qui soulève un tas de questions.

Il y a trente ans, des scientifiques dégagent les premiers vestiges d’un triste endroit fondé au Ve siècle de notre ère et baptisé alors « La Necropoli dei Bambini ». Littéralement « Le cimetière des enfants », une nécropole édifiée à quelques pas d’une villa romaine abandonnée, bâtie au premier siècle de notre ère.

En analysant les ossements découverts à cet endroit, les archéologues y décèlent des traces ADN qui supposent la présence de Plasmodium falciparum, un protozoaire parasite transmis par un moustique, et responsable de la malaria.

La jeunesse de l’époque a donc vraisemblablement été décimée par ce terrible fléau. Jusqu’à présent, le plus âgé des enfants à avoir été inhumé dans « La Necropoli dei Bambini » semblait être un bébé de trois ans. Mais les ossements d’un enfant d’une dizaine d’années que les archéologues viennent de mettre au jour à Lugnano viennent bouleverser ce classement.

« Je n’ai jamais rien vu de comparable. C’est extrêmement inquiétant et étrange », affirme dans un communiqué l’archéologue David Sorel, de l’Université de l’Arizona, aux États-Unis. Et pour cause : une lourde pierre a été volontairement fixée dans la bouche de la jeune dépouille, violemment, car on trouve des marques de dents décelées sur la roche.

« Dans le coin, ils l’appellent le “Vampire de Lugnano” », révèle David Sorel. Cet étrange et cruel rite semble en effet avoir été pratiqué afin d’empêcher le cadavre de « revenir », et est connu sous le nom « d’enterrement vampire ». Il a déjà été souvent observé, en Pologne notamment, ainsi qu’ailleurs en Italie. Ce rite visait à empêcher les morts de sortir de leur tombe…

Dans le cas présent, ceux qui ont enterré l’enfant voulaient sans doute empêcher que celui revienne d’entre les morts pour transmettre sa maladie. Mais cette nouvelle découverte détonne, comme le souligne David Sorel. « Étant donné l’âge de cet enfant, et la position singulière dans laquelle il est placé, avec une pierre fichée dans sa bouche, il représente, pour l’heure, une anomalie au sein d’un cimetière déjà anormal », affirme-t-il.

Avec beaucoup de courage, les spécialistes ont d’ores et déjà prévu de retourner sur les lieux l’an prochain, dans l’espoir d’y effectuer de plus incroyables découvertes encore, afin de comprendre les origines de ces rites ténébreux.

« Nous avons un adage en bioarchéologie : “Les morts ne s’enterrent pas eux-mêmes”. Nous pouvons en apprendre beaucoup sur les croyances et les espoirs des gens et sur la façon dont ils s’occupaient de leurs morts », conclut le spécialiste. De quoi donner de la matière à ces « scénaristes ».

Cette histoire née il y a trente ans nous promet encore de belles, ou de sombres suites.

Henri Coron (btlv.fr/source uanews.arizona.edu)

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