4 juillet — La Gaule révèle peu à peu ses mystères, peut-être la découverte à Autun (Saône-et-Loire) de cent cinquante sépultures datant du milieu du IIIe au Ve siècle. On aurait également découvert un sarcophage en grès vieux de 1 500 ans qui pourrait révéler une dépouille bien conservée.
Fondée au Ier siècle av. J.-C., la cité romaine d’Autun a été un des hauts lieux de la chrétienté médiévale depuis la fin de l’Antiquité.
Les recherches préventives, qui ont débuté lors des travaux d’une maison, ont révélé une nécropole qui accueillait « les sépultures chrétiennes parmi les plus anciennes de la moitié nord de la Gaule », a précisé l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), en charge des
recherches.
On a retrouvé« l’une des premières mentions du Christ en Gaule, l’inscription de Pektorios, datée du IVe siècle », précise l’Institut.
Parmi les 150 tombes, les huit archéologues ont découvert un sarcophage en grès vieux de 1 500 ans « encore hermétique » et qui « pourrait révéler une dépouille bien conservée », a expliqué Nicolas Tisserand, coresponsable des fouilles. Il sera ouvert à la fin du chantier prévue en août.
Les autres cercueils sont en « majorité » en bois, mais ont également révélé des sépultures en plomb « beaucoup plus rares » et des coffrages recouverts de tuiles. Les cercueils de plomb sont très peu courants dans la moitié nord de la France. Autun en est l’un des gisements les plus importants, avec une quarantaine d’exemplaires connus, dont huit issus de la fouille en cours.
Pour conclure aucun objet n’a été trouvé, car les défunts ont été inhumés dans le plus strict dénuement selon le précepte de la religion chrétienne.
François Deymier (btlv.fr/source Inrap)