(MUSIQUE) L’album qui vous plonge dans la tête d’un patient atteint d’Alzheimer

7 septembre 2021 – Everywhere at the End of Time est un étrange album produit par The Caretaker. Cet ovni musical dépeint la progression de la maladie d’Alzheimer et ses répercussions sur la mémoire. Sortie en 2019 après trois ans de travail, l’œuvre a gagné en popularité ces dernières semaines grâce à TikTok.

THE CARETAKER

Derrière ce pseudo se cache le musicien anglais Leyland James Kirby. Il est un adepte d’un courant artistique apparu il y a une vingtaine d’années : l’hantologie. Ce mouvement consiste à créer des œuvres à partir d’éléments du passé.

LE DÉCLIN EN SIX ÉTAPES

Prenez votre temps, il faut 06 h 30 pour écouter l’intégralité de l’album, divisé en six parties représentant plus ou moins les différentes étapes de la maladie d’Alzheimer. Chacune d’entre elles est accompagnée d’une description de The Caretaker.

La première phase représente les premiers signes de détérioration. “Les derniers beaux jours” selon l’auteur. Il reprend des extraits de vieux morceaux des années 1930, notamment le titre Heartaches d’Al Hoffman. Le son est légèrement abimé, parfois distordu, mais encore tout à fait audible et l’ambiance générale est joyeuse.

La deuxième phase s’assombrit légèrement. “C’est le moment où l’on se rend compte que quelque chose ne va pas, sans vouloir l’admettre”. On bascule dans la confusion et la perte de lucidité dès la troisième partie avec un son très endommagé, plus confus et de moins en moins mélodique.

UNE VISION D’HORREUR À PARTIR DE LA PHASE 4

Vient un moment durant lequel Alzheimer n’affecte pas que la mémoire, mais aussi toutes les autres facultés cognitives. Les quatrième et cinquième parties d’Everywhere at the End of Time offrent un spectacle de moins en moins supportable pour les plus sensibles. La musique est à peine identifiable. Elle se répète, s’interrompt et s’affranchit de toute cohérence. 

OUBLIER D’OUBLIER

Après cinq heures d’écoute, on arrive à la dernière partie de l’album. Contrairement aux autres, cette partie est dépourvue de description. Peut-on encore parler de musique ? Difficilement. L’ambiance est très lourde, voire chaotique.

Si vous présentez des fragilités, souffrez de dépression ou que les sujets liés à la démence et la dégénérescence vous mettent mal à l’aise, on vous déconseille d’écouter cet album. 

Tom Hannane (rédaction btlv.fr)

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