10 janvier 2021 – Amal Sarker, un Bangladais, n’a pas d’empreintes digitales de tel sorte que le bout de ses doigts sont lisses. C’est ce qu’a rapporté BBC News le 26 décembre. Cet homme a déclaré : « j’ai payé les frais, j’ai réussi l’examen, mais ils ne m’ont pas délivré le permis de conduire car je ne pouvais pas fournir d’empreintes digitales » indispensables pour obtenir ce document. Il a souligné : «c’est toujours une expérience embarrassante pour moi».
Les empreintes digitales se forment entre la 16ème et la 25ème semaine du développement du fœtus. Cependant dans des cas extrêmement rares, des personnes ont le gène SMARCAD1 altéré qui ne code pas la protéine correspondant au développement des micros-dessins sur leurs doigts de pied et de main. Seulement 4 cas avaient été exposés en 2011, d’après une étude du Journal of the American Academy of Dermatology. L’adermatoglyphie est une maladie génétique, découverte en 2007, qui se manifeste par l’absence d’empreinte digitale sur les doigts et les orteils. Ils sont donc lisses car aucune crête épidermique n’est présente au niveau des paumes des mains et des plantes des pieds. Outre le fait que la reconnaissance par empreinte digitale est impossible pour ces personnes, ce phénomène est, la plupart du temps, associé à une baisse du nombre d’ouverture des glandes sudoripares qui provoque une sécheresse, au niveau des plantes des pieds et des paumes des mains.
PLUSIEURS CAS DANS UNE MÊME FAMILLE
Le gène SMARCAD1 étant dominant, un seul chromosome porteur de cette anomalie entraîne, comme la calvitie, le déclenchement de cette singularité chez plusieurs hommes de la même famille. Même si cette maladie est très rare, quand cela arrive dans une famille, le handicap se retrouve chez plusieurs hommes de cette dernière. C’est le cas de la famille Sarker au Bangladesh, qui a développé la maladie sur plusieurs générations ; les difficultés en découlant sont plus nombreuses de nos jours, les empreintes digitales étant de plus en plus demandées. Ainsi, le fils de Amal, Apu Sarker (22 ans), a dû mettre son téléphone au nom de sa mère, le gouvernement bangladais demandant des données biométriques pour avoir une carte SIM.
Thierry Penin (rédaction btlv.fr)