23 avril 2018 : si les défenseurs de la cause animale ne vont pas voir cette avancée médicale d’un très bon œil, les chercheurs, eux s’en félicitent. Après l’implantation réussie d’organoïdes cérébraux humains dans le cerveau d’une autre espèce, de minuscules cerveaux humains se sont développés chez les souris.
QUEL EST LEUR COMPORTEMENT ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les souris implantées ont le même comportement que les autres. Les seules choses qui les différencient sont le petit cerveau humain qui s’est développé et le petit couvercle transparent qui remplace une partie du crâne afin que les chercheurs puissent faire leurs observations.
QUEL EST LE BUT ?
Il est de mieux appréhender le développement du cerveau humain et surtout tenter de développer à terme des kits de réparation corticale, servant à remplacer des parties endommagées d’un cerveau malade.
Pour le neuroscientifique Michal Stachowiak, de l’Université d’État de New York : « c’est une avancée technique importante vers l’utilisation des organoïdes en médecine régénérative ». Publiée dans Nature Biotechnology, l’étude démontre point par point l’intégration réussie dans le cerveau de la souris.
Comme le signale Fred Gage qui a dirigé l’étude : « Dans nos mains, les organoïdes cessent de croître autour de cinq semaines ». « C’est un obstacle si le but est de suivre le développement du cerveau pendant plus d’un trimestre ou deux avant la naissance, le stade auquel la culture actuelle d’organites du cerveau commence à se faner ».
DES TESTS CONCLUANTS
Comme ont pu le constater les scientifiques, 80 % des implantations d’organites de cerveau humain ont pris sur 200 expériences pratiquées sur les souris. Heureux, les chercheurs le sont devant un tel développement de neurones supplémentaires. En à peine 12 semaines, des germes de neurones supplémentaires ont pu être observés, même dans des endroits très singuliers du cortex humain comme des cellules souches neuronales et des cellules gliales.
En 14 jours seulement, les chercheurs rapportent que la quasi-totalité des organites a développé un réseau de vaisseaux sanguins leur assurant 233 jours de survie avec des structures et une maturation cellulaire proche de celles d’un nouveau-né. Espérons simplement que ce que l’on fait endurer aux animaux sera vraiment bénéfique pour la survie des hommes.
Bob Bellanca (btlv.fr/source Nature Biotechnology)
