PARKINSON : détection de la maladie par un simple smartphone ?

23 octobre 2018 : C’est encore une fois que l’intelligence artificielle est mise à contribution pour détecter la maladie de Parkinson. Une solution concernant un dépistage via un smartphone est à l’étude par des chercheurs suisses.

En fait, c’est un système de scans 3D connectés à l’IA DeepMind qui serait capable de détecter la présence d’une cinquantaine de maladies oculaires chez des patients. Une autre étude a aussi concerné les possibilités de l’utilisation de l’intelligence artificielle concernant la prédiction du déclin des connaissances menant à la maladie d’Alzheimer.

Cependant, les travaux des chercheurs de l’Université de Zurich (Suisse) concernent quant à eux la maladie de Parkinson, comme le montre l’étude parue sur la plateforme de prépublication scientifique arXiv le 1er octobre 2018. Selon eux, il est désormais possible de se faire diagnostiquer cette maladie par le biais d’un smartphone et des efforts d’une intelligence artificielle.

Ceci est très important puisque, pour la maladie de Parkinson, un diagnostic précoce donne beaucoup plus de chances de la combattre. Au cours de leurs recherches, les chercheurs ont utilisé une base de données concernant 1853 personnes impactées par la maladie de Parkinson.

COMMENT ÇA FONCTIONNE ?

Un test à quatre étapes a ensuite été élaboré.

1) On demande à un patient d’effectuer un trajet à pied et de revenir sur ses pas, pendant que le smartphone placé dans sa poche sert de balise.

2) On analyse ses capacités vocales via un micro.

3) On analyse le doigté, temps durant lequel le patient doit appuyer sur des boutons tactiles.

4) Enfin, il est question d’un dernier test concernant la mémoire des patients.

Deux IA prennent le relais. La première traite les données liées à la mémoire à court terme, et la seconde les données relatives aux capacités physiques. Chacune de ces IA a pour mission de déterminer ce qui est normal ou non, puis les données sont une dernière fois traitées par un algorithme baptisé Evidence Agrégation Model (EAM), qui établira le diagnostic final.

QUELLE FIABILITÉ ?

L’efficacité atteint 85 %, si bien que l’espoir de gagner du temps concernant le diagnostic — et donc le combat face à la maladie — est permis. En revanche, les diagnostics établis par ces tests sont basés sur d’anciens diagnostics provenant de professionnels — faux à hauteur de 25 % des cas. C’est donc la fiabilité du système qui est mise en doute, puisque ces mêmes tests sont réalisés sans surveillance de médecins. En tout cas, les chercheurs sont convaincus de leur dispositif, seul l’avenir nous dira si celui-ci sera utilisé pour l’établissement de diagnostics futurs précis.

Henri Coron (btlv.fr/arxiv.org)

Accédez à des émissions exclusives avec nos offres sans engagement
Découvrez nos offres

Partagez et suivez nous sur nos réseaux réseaux !

Facebook Twitter YouTube Instagram TikTok Twitch
La connaissance ne s'arrête pas... J'explore tout l'univers de BTLV !
Je rejoins BTLV

Partagez et suivez nous sur nos réseaux réseaux !

Facebook Twitter YouTube Instagram TikTok Twitch

Actus susceptibles de vous intéresser

Aller en haut