13 avril 2021 — Les scientifiques pensent que les artistes anciens qui peignaient dans des grottes souffraient d’un manque d’oxygène, et les mettaient dans un état second.
Cet état d’hallucination devait sans doute leur permettre d’atteindre le monde des esprits nécessaires selon eux pour exercer leur art rupestre.
Selon une étude publiée dans le magazine Time and Mind , l’Homme des cavernes devait utiliser des torches pour peindre dans la profondeur des grottes.
Avec un faible débit d’air, le feu absorberait une quantité importante d’oxygène.
«L’hypoxie augmente la libération de dopamine dans le cerveau, ce qui entraîne des hallucinations et des expériences hors du corps», écrivent les chercheurs.
Selon les scientifiques, les artistes ne comprenaient pas pourquoi les espaces mal ventilés les affectaient autant et attribuaient tout à un lien avec le monde des esprits.
UNE CHEMIN VERS LE MONDE DES ENFERS
«L’entrée de la grotte peut-être imaginée comme un voyage aux enfers, un lieu puissant et surnaturel, qui est également considéré comme le berceau de tout, un lieu qui fournit tout le nécessaire à l’existence et au bien-être», selon les chercheurs israéliens Yafit Kedar et Ran Barkai de l’Université de Tel-Aviv.
Les scientifiques ont modélisé les conditions dans la grotte de Lascaux en Dordogne couvertes de peintures rupestres. Selon les chercheurs, le niveau d’oxygène dans de telles conditions tombe en dessous de 18% en 15 minutes – cela suffit pour l’hypoxie et les lésions cérébrales. Des effets plus extrêmes se produisent à une concentration d’oxygène d’environ 14,5%.
Un effet similaire pourrait entraîner la mort de personnes. Le manque d’ oxygène comprend une perte de maîtrise de soi – dans cet état, les gens ne savent pas quand s’arrêter. C’est pourquoi tant de grimpeurs sont morts en escaladant le mont Everest.
François Deymier (rédaction btlv.fr)