(PRÉHISTOIRE) L’homme de Néandertal avait développé des rites funéraires

11 décembre 2020 — Les paléontologues ont découvert de nouvelles preuves montrant que les enterrements ne sont pas uniquement une pratique de l’homo sapiens. Les scientifiques ont examiné les restes d’un petit enfant  néandertaliens inhumé il y a 41 000 ans. On pensait depuis longtemps que seuls nos ancêtres prenaient soins ? de leurs morts. De nouvelles études montrent qu’il y a déjà 41 000 ans, les néandertaliens auraient pu accomplir de tels rites. Des dizaines de squelettes de néandertaliens ont été trouvés en Eurasie. Cela a donné à penser à certains scientifiques de l’utilisation de tombes pour enfouir les cadavres. Longtemps les chercheurs sont restés sceptiques, car la plupart des squelettes bien conservés trouvés au début du XXe siècle ont été déterrés sans aucunes précautions. Depuis, des méthodes scientifiques ont été mises en pratique. Une étude parue dans la revue Scientific Reports, menée par une équipe internationale sous la houlette des paléoanthropologues Antoine Balzeau du CNRS et d’ Asier Gomez-Olivencia, de l’Université du Pays basque espagnol devrait apporter définitivement la preuve de l’utilisation de rite funéraire par l’homme de Néandertal.

UN SITE EXCEPTIONNEL EN DORDOGNE

Les auteurs de l’étude ont  analysé un  squelette de l’une des sépultures paléolithiques néandertaliennes les plus célèbres de France située à  la Ferrassie en Dordogne. Au début du XXe siècle, six squelettes de Néandertaliens ont été retrouvés, entre 1970 et 1973, le septième squelette, appartenait à un enfant d’environ deux ans. Pendant près d’un demi-siècle, personne n’a étudié les restes qui étaient conservés au Musée de l’Homme à Paris.

Désormais, les scientifiques ont redécouvert les documents relatifs aux fouilles et l’analyses des matériaux conservés. Ils ont retrouvé 47 ossements qui n’avaient pas été identifiés lors des fouilles de l’époque, et qui appartiennent au même squelette. Les scientifiques ont effectué une analyse complète des os, et ont pu évaluer l’état de conservation en étudiant  les protéines et la génétique, vérifier les dates, etc… En utilisant les archives de leurs collègues, les paléontologues ont pu reconstruire et interpréter la position des restes d’un homme de Néandertal et des os d’animaux dont des bisons retrouvés à proximité.

UNE PRATIQUE FUNÉRAIRE BIEN ORDONNÉE

Les chercheurs ont montré que le squelette était enterré dans la direction l’ouest avec la tête tournée vers l’est. Les os étaient relativement intacts, et sont restés dans leur position normale. Leur conservation était meilleure que celle des bisons et autres herbivores trouvés non loin de là. La datation d’un petit os, dont les protéines ont été identifiées comme appartenant à un néandertalien, a permis d’évaluer l’âge de la découverte. Il s’est avéré que le garçon de Néandertal, âgé de deux ans, avait été enterré il y a environ 41 000 ans. Les chercheurs doivent maintenant mieux comprendre la chronologie et la répartition géographique de ces pratiques funéraires chez l’ Homme de Neandertal.

François Deymier (rédaction btlv.fr)

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