20 septembre 2021 – Depuis 1993, les scientifiques s’interrogent sur la Sonate pour deux pianos en ré majeur de Mozart. On a remarqué que cette œuvre calmait significativement les épisodes d’épilepsie. Une étude publiée le 16 septembre sur Scientific Reports aurait une explication.
L’équipe de Robert Quon, de l’université du Dartmouth College, a équipé seize patients de capteurs d’implants cérébraux pour surveiller la fréquence des crises. Ces dernières diminuent sensiblement après trente secondes d’écoute, avec des effets sur la zone du cerveau liée à l’émotion.
En comparant l’activité cérébrale avec la structure de la musique, on note que les effets bénéfiques sont plus importants lorsqu’il y a une transition entre deux phrases musicales de dix secondes ou plus. Autrement dit, c’est lorsqu’il y a une rupture, un changement de mélodie que les crises d’épilepsie s’apaisent.
A contrario, quand on fait écouter 90 secondes de Wagner aux patients, aucun effet ne se produit. Les auteurs expliquent que dans le travail de ce compositeur, il y a, certes, des changements d’arrangement, d’harmonie, mais aucune mélodie réellement discernable.
À terme, l’équipe de Robert Quon espère mettre au point un genre musical “anti-épilepsie” pour rendre la vie des personnes atteintes plus facile, sans traitement lourd.
Tom Hannane (rédaction btlv.fr)