(SCIENCE) Des nanorobots vont combattre le cancer

13 janvier 2021 – Des chercheurs de l’université de l’Arizona étaient déjà parvenus à développer des nanorobots destructeurs de cellules cancéreuses chez la souris. L’étude avait pu mettre en évidence un système efficace : les nanorobots provoquaient des lésions tissulaires sur les cellules malades 24 h après l’injection, et ce, sans abimer les tissus sains. Malheureusement, après que l’organisme ait éliminé la tumeur de façon naturelle, après 72h, un thrombus (caillot) se développait dan les vaisseaux tumoraux ; il fallait alors le retirer. Si cette méthode peut fonctionner chez l’être-humain, les chercheurs Allemands ont peut-être trouvé une meilleure méthode. Ils avaient présenté, dans ScienceRobotics, en mai 2020, un robot microscopique. A Stuttgart, dans les laboratoires de l’Institut Max-Planck, ce nanorobot en forme de leucocyte (globule blanc) peut faire des mouvements minuscules qui lui permettent de se déplacer. Son objectif : traiter certaines maladies, et, pourquoi pas soigner des cancers. Seuls les leucocytes sont capables de naviguer au sein des couches profondes des tissus organiques. Metin Sitti, directeur du département des systèmes intelligents de l’Institut Max-Planck explique que ce robot de 8 micromètres en forme de leucocyte pourra accéder à des endroits inaccessibles pour l’instant.

DES NANOROBOTS TÉLÉGUIDÉS

C’est avec ses propriétés magnétiques que le nanorobot pourra être téléguidé après avoir été injecté dans le sang. Fait à partir de micro-particules de verre et recouvert d’une pellicule d’or et de nickel, une de ses faces comporte des molécules pouvant reconnaître puis, dans un second temps, combattre des cellules cancéreuses. Yunus Alapan, chercheur et auteur de l’étude explique : « grâce aux champs magnétiques qu’ils utilisent, nos nanorobots peuvent naviguer à contre-courant dans un vaisseau sanguin artificiel, ce qui est difficile vu la puissance du flux sanguin et l’environnement rempli de cellules. Nos robots peuvent aussi reconnaître des cellules cancéreuses de façon totalement autonome, grâce à leur revêtement qui leur permet de libérer des molécules spécifiques tout en étant en mouvement ». Seulement la mise en application réelle n’est pas pour aujourd’hui car si les chercheurs ont pu localiser leurs robots dans des vaisseaux sanguins artificiels et les diriger avec des bobines électromagnétiques, Ugur Bozuyuk, co-auteur de l’étude explique que « la résolution des technologies d’imagerie clinique n’est pas assez développée pour traquer les micro-robots à l’intérieur d’un organisme humain ». De plus, un robot unique n’est pas suffisant pour le traitement d’une infection mais il faudrait donc pouvoir gérer une armée de nanorobots pour que la bataille soit gagnée. Cependant, avec encore du travail et de la patience, ces nanorobots pourront peut-être remplacé les médicaments et leurs effets secondaires. Xavier Duportet, le PDG de la société Eligo souligne : « nos nanorobots pourraient être emballés dans des pilules et être délivrés dans le système digestif où ils pourront bouger librement pour se connecter à la bactérie ciblée ».

Thierry Penin (rédaction btlv.fr)

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