(SCIENCE) Et si nous vivions dans une simulation informatique?

29 décembre 2020 — L’idée que nous vivions dans une matrice était devenue célèbre à la fin du siècle dernier avec le film Matrix, des sœurs Wachowski. En 2003, le professeur Nick Bostrom de l’Université d’Oxford, a suggéré que notre réalité est une simulation informatique inventée par une civilisation très développée. Cette idée a captivé beaucoup, et depuis lors, des scientifiques du monde entier ont essayé de prouver ou de contredire cette théorie.

Dans l’article de l’hypothèse de simulation de Bostrom, qui est considéré comme principal essai dans ce domaine, l’auteur propose les trois affirmations suivantes, dont au moins une est certainement vraie. Il est fort probable que l’humanité s’éteindra avant d’atteindre la phase «post-humaine». Selon cette conception, la science aurait modifié la condition humaine et serait capable de la modifier encore (par le génie génétique par exemple) au point que l’humanité serait à un tournant radical de son histoire, voire à la fin de son histoire. Elle devrait aussi « s’élargir au non humain (cyborgs, clones, robots, tous les objets intelligents), l’espèce humaine perdant son privilège au profit d’individus inédits, façonnés par les technologies ».

LE TRILEMME DE BOSTROM

Le philosophe suédois Nick Bostrom mentionne également qu’il y a trois possibilités dans cette hypothèse :

1) La part des civilisations qui atteignent le niveau post-humain, c’est-à-dire celles qui sont capables d’exécuter ce type de simulations, tend vers zéro.

2) Le nombre de civilisations post-humaines intéressées par l’exécution de simulations tend vers zéro.

3) La probabilité qu’une personne avec notre type d’expériences sensorielles vive dans une simulation tend vers un.

Bien que Bostrom soit plutôt favorable à la troisième proposition, il expose dans sa publication les conclusions à tirer si l’une des options se vérifie.

Si la première idée est vraie, l’humanité s’éteindra avant d’atteindre la post-humanité ; si la deuxième se vérifie, il n’y aura pas d’individu pour effectuer de telles simulations ; et si la troisième est vraie, alors nous vivons dans une simulation de réalité virtuelle. Il affirme également que nos descendants ne pourront probablement pas jouer à l’un de ces “jeux” de réalité virtuelle à l’avenir.

D’AUTRES SCIENTIFIQUES POURSUIVENT LES CALCULS

L’astronome de l’Université de Columbia, David Kipping, a examiné de près ces propositions et a prouvé qu’il y a 50% de chances pour que nous vivions réellement dans une simulation.

Kipping a commencé ses calculs en transformant le trilemme en dilemme. Il a lié les deux premières positions ensemble, car dans les deux cas, le résultat final n’est pas une simulation. Ainsi, le dilemme oppose l’hypothèse physique à l’hypothèse de simulation. Le scientifique a donc attribué aux modèles, la probabilité à laquelle il n’y a pas de connaissances qui soutiennent l’apparition de chacun de ces modèles. Dans ce cas, chaque théorie obtient une probabilité de 50%. Ainsi, chaque hypothèse obtient une probabilité préalable de moitié, un peu comme si l’on jetait une pièce pour décider d’un pari.

Le physicien Silas Beane  a également publié un article dans lequel il affirme que notre réalité fait partie d’une simulation numérique et que ce n’est pas seulement de la science-fiction. Selon ses conclusions, cette simulation a été développée en utilisant l’histoire de l’évolution de la technologie, en combinaison avec des calculs mathématiques.

François Deymier (rédaction btlv.fr)

Accédez à des émissions exclusives avec nos offres sans engagement
Découvrez nos offres

Partagez et suivez nous sur nos réseaux réseaux !

Facebook Twitter YouTube Instagram TikTok Twitch
La connaissance ne s'arrête pas... J'explore tout l'univers de BTLV !
Je rejoins BTLV

Partagez et suivez nous sur nos réseaux réseaux !

Facebook Twitter YouTube Instagram TikTok Twitch

Actus susceptibles de vous intéresser

Aller en haut