8 décembre — Les chinois seraient en passe d’obtenir un certain avantage dans le domaine du calcul quantique. C’est une équipe de recherche à la tête de laquelle on trouve le célèbre physicien quantique chinois Pan Jianwei qui vient d’annoncer la mise au point d’un prototype d’ordinateur quantique à photons, appelé « Jiuzhang ».
En octobre 2019, Google publiait dans Nature les résultats d’un calcul quantique réalisé quelques semaines avant en collaboration avec la NASA et destiné à « prouver la suprématie quantique ». Élaborée en 2011 par John Preskill, la notion de « suprématie quantique » traduit la capacité de l’informatique quantique à réaliser une tâche irréalisable par un ordinateur classique à l’échelle du temps humain.
Le but atteint de ce nouvel ordinateur quantique était de réaliser des calculs en 3 minutes et 20 secondes alors qu’il aurait fallu, 10 000 ans pour réaliser le même calcul avec l’IBM.
Mais on a oublié un peu vite une équipes chinoise qui travaillait elle aussi de son côté, et qui avait aussi revendiqué la « suprématie quantique » en s’essayant à un exercice de style : adapter l’algorithme d’échantillonnage de boson (développé en 2011 par Scott Aaronson et Alex Arkhipov, du MIT) sur une machine quantique avec au final 14 photons détectés.
LES CHINOIS EN TÊTE DE LA COURSE QUANTIQUE ?
La course à l’informatique quantique vient de franchir un grand pas avec l’équipe chinoise, qui affirme avoir construit un ordinateur photonique près de 100 000 milliards de fois plus rapides que Fugaku, le super-ordinateur le plus avancé au monde.
Les scientifiques affirment avoir détecté jusqu’à 76 photons par échantillonnage de boson gaussien, un algorithme de simulation, ce qui représente une vitesse exponentiellement supérieure à celle des supercalculateurs déjà existants, selon des recherches publiées dans le magazine Science.
La promesse d’une technologie qui améliorera radicalement la vitesse de traitement et la puissance des systèmes pour faire progresser la physique, la chimie et de nombreux autres domaines.
Selon ce que rapporte l’agence de presse Xinhua, l’équipe de recherche chinoise estime que leur nouveau prototype peut traiter des calculs 10 milliards de fois plus rapidement que ce superordinateur de Google.
François deymier (rédaction btlv.fr)