7 juin 2021 — Les biologistes ont découvert que la culture aide les gens à s’adapter à leur environnement et à surmonter les problèmes mieux et plus rapidement que la génétique.
Selon les auteurs de l’étude, la culture est un facteur sous-estimé de l’évolution humaine. Comme les gènes, la culture aide les humains à s’adapter à leur environnement et à faire face aux défis de la survie et de la reproduction. Mais le fait plus efficacement que les gènes, car le transfert d’informations est plus rapide et plus flexible.
Les scientifiques ont essayé de comprendre pourquoi la culture est un mécanisme d’adaptation plus fort. D’abord, c’est plus rapide : le transfert de gènes n’a lieu qu’une fois par génération, alors que les pratiques culturelles peuvent être « assimilées » très rapidement, et leur renouvellement peut se produire plus souvent. Deuxièmement, il est plus flexible que les gènes – leur transmission est limitée à l’information génétique de deux parents, tandis que la transmission des valeurs culturelles est basée sur un apprentissage humain et que les informations dans ce cas peuvent être transmises non seulement des parents, mais aussi d’autres personnes. En conséquence, l’évolution culturelle est un type d’adaptation plus fort que la génétique.
Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion après avoir analysé un large éventail de documents et d’études sur l’évolution humaine sur une longue période. Selon les scientifiques, leurs travaux expliquent pourquoi les humains sont une espèce si unique – au fil du temps, ils ont évolué à la fois génétiquement et culturellement, mais progressivement, le deuxième facteur a commencé à influencer leur développement de plus en plus que le premier.
« À très long terme, nous supposons que les humains évoluent d’organismes génétiques distincts vers des groupes culturels qui fonctionnent comme des super-organismes comme des colonies de fourmis et des ruches », explique Waring. – L’expression « société en tant qu’organisme » n’est pas du tout si métaphorique. Les résultats de notre travail peuvent aider la société à comprendre comment les individus peuvent créer un ordre bien organisé et mutuellement bénéfique. »
Un article sur la découverte a été publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences.
François Deymier (rédaction btlv.fr)
