Le vampire des abysses (Vampyroteuthis infernalis) est l’unique représentant connu encore vivant de l’ordre des Vampyromorphides. En effet, il possède des filaments sensoriels rétractiles uniques. Live Science rapportait le 21 février, que des scientifiques avaient redécouvert dans les réserves du Musée d’histoire naturelle de Hongrie, un spécimen vieux de plus de 30 millions d’années. D’après les récentes analyses, ils vivaient dans les abysses pendant l’oligocène (période datant de 23 à 34 millions d’années). La coquille interne de l’animal, qui mesurait une quinzaine de centimètres de long a permis d’estimer la taille du calmar à 35 cm environ, bras inclus. « Les ancêtres des calmars vampires habitaient des environnements peu profonds, mais ils étaient déjà adaptés aux conditions de faible teneur en oxygène » précise Martin Košťák. Encore aujourd’hui, il existe une vraie lacune dans les archives fossiles du crétacé inférieur, qui a commencé il y a environ 145 millions d’années. Même si on sait peu de choses concernant l’évolution des ces espèces évoluant en milieu anoxique (pauvre en oxygène) la vie en eaux profondes leur a peut-être permis de survivre à ce qui a tué les dinosaures non-aviens à la fin du crétacé.
LE VAMPIRE SE NOURRIT DE POUSSIÈRE DE CADAVRE
Le calmar vampire se nourrit de poussière de cadavres et d’excréments ! D’après Bruce Robison du Monterrey Bay Aquarium Research Institute, le comportement alimentaire du calmar vampire est singulier : passant (en solitaire) sa vie à 900 mètres de profondeur où les prédateurs sont peu nombreux, sa nourriture est rare : la neige marine est une pluie de détritus qui tombent vers les fonds des océans.
Dans les commentaires de l’étude on de Hendrik J. T. Hoving et Bruce H. Robison on peut lire : « Les produits alimentaires que nous avons trouvés dans le tractus digestif, dans les fientes et les régurgitations et que nous avons vu consommés au cours des observations in situ, ne sont pas représentatifs des proies vivantes capturées. Au lieu de cela, la nourriture des Vampyroteuthis se composait de morceaux de copépodes agglomérés, de boulettes fécales, de diatomées, de radiolaires et d’écailles de poisson, souvent noyés dans une matrice de mucus. La source la plus probable de ce mélange éclectique provient des agrégats de neige marine, y compris des structures de larvacés.»
Voir également les articles « La pieuvre a 8 cerveaux dans ses tentacules », « Un calmar géant en forme de trombone vivait 200 ans » et celui sur le fabuleux documentaire « La Sagesse de la Pieuvre »
Thierry Penin (rédaction btlv.fr)