7 avril 2021 – Une récente étude scientifique, parue ce lundi 29 mars, au sein de la revue de l’Académie Nationale de Science américaine (PNAS), fait une étonnante conclusion… Les êtres humains pourraient un jour ou l’autre, et si la situation l’exigeait, devenir “venimeux” comme certains serpents ou le scorpion par exemple !
Our work with @AgneeshBarua has just been published! We found that snake venom glands share much of the regulatory machinery with tetrapod salivary glands, and propose a unified model of early venom evolution from this shared starting point. https://t.co/olJuo5I6L1 pic.twitter.com/1OJ94dfKoK
— Sasha (Alexander) Mikheyev (@SashaMikheyev) March 30, 2021
DES GÈNES COMMUNS AUX SERPENTS
Dans cette récente étude, dirigée par des scientifiques de l’Institut des Sciences et Technologies d’Okinawa, au Japon, et des chercheurs de l’Université Nationale d’Australie (ANU) ; ces chercheurs y ont constaté des gènes communs à certains mammifères.
Des gènes pour l’instant endormis mais qui pourraient théoriquement nous permettre de produire du venin, à partir de nos glandes salivaires, si notre situation l’exigeait absolument.
En effet, les mammifères comme le chimpanzé, les rongeurs, les chiens, et bien sûr, les êtres humains, possèdent des gènes communs à ceux des serpents… Et les gènes utilisés par ces reptiles pour produire du venin en font partie.
Les chercheurs à l’origine de l’étude estiment que, depuis son apparition dans le règne animal, le venin aurait évolué près d’une centaine de fois. Mais ce qui étonne, c’est que pendant les centaines de millions d’années, durant lesquelles les mammifères ont évolué séparément des reptiles, les gènes permettant la création de venin sont restés et continuent de se transmettre.
Néanmoins, si des gènes sont bel et bien présents, les chercheurs affirment que les chances de voir un jour un humain produire du venin pour se défendre, sont très infimes, et ceci, en raison de notre processus d’évolution, dans lequel des changements prennent souvent des millions d’années pour se manifester.
“Si le drame de l’année 2020 continue et que les personnes doivent devenir venimeuses pour survivre, on pourrait potentiellement commencer à voir une augmentation des doses de kallicréine” conclut avec humour Agneesh Barua, Doctorant en génétique évolutive et co-auteur de l’étude, interviewé par le site LiveScience.
One of the media coverage of our paper that includes commentary by @Venom__Doc.
Thank you so much for encouraging words! https://t.co/5uXPdnOceU— Agneesh Barua (@AgneeshBarua) March 30, 2021
Samuel Agutter (rédaction btlv.fr)