18 février 2021 — Le laboratoire « Vector » a annoncé le début des recherches sur les virus préhistoriques. Les scientifiques ont extrait les échantillons des restes d’animaux enfouis dans le pergélisol.
Les spécialistes du centre de recherche « Vector » prévoient d’étudier des échantillons de tissus mous d’animaux du musée des mammouths de l’Université fédérale du Nord-Est. Les biologistes veulent en extraire l’ADN et l’ARN de virus conservés dans le pergélisol afin d’évaluer la biodiversité de ces organismes il y a plusieurs milliers d’années.
Premier objet de recherche, les experts ont choisi les restes d’un cheval préhistorique, dont l’âge est d’environ 4500 ans. Ils ont été retrouvés en 2009 en Yakoutie. Les scientifiques ont également déclaré qu’ils prévoyaient d’enquêter sur les restes de mammouths, d’orignales, de chiens, de perdrix, de rongeurs, de lièvres et d’autres animaux préhistoriques.

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DES TISSUS FOSSILISÉS BIEN CONSERVÉS
Les restes d’animaux anciens sont stockés dans des réfrigérateurs spéciaux, où la température est maintenue entre -16 ° C et -18 ° C. Pour l’échantillonnage, les scientifiques ont dû réduire en poudre une partie des tissus fossilisés. Cela a permis aux biologistes d’atteindre les tissus mous et de prélever des échantillons. Les chercheurs prévoient désormais de mener des procédures d’analyse standard – pour isoler les acides nucléiques et effectuer un séquençage à l’échelle du génome pour obtenir des informations sur la biodiversité des micro-organismes.
«Si les acides nucléiques ne subissent pas de destruction, nous pourrons obtenir des données sur leur composition et établir comment cela a changé, quel a été leur développement. Nous serons en mesure d’obtenir des tendances significatives qui déterminent la situation actuelle et la capacité d’analyser le potentiel épidémiologique des agents infectieux que nous connaissons actuellement », déclare Olesya Okhlopkova, chercheuse au Département de biophysique du centre Vector.
On espère que ces virus préhistoriques ne provoqueront pas de nouvelle pandémie mais qu’ils aideront à comprendre à quoi ressemblait la biodiversité de ces organismes il y a plusieurs milliers d’années.
François Deymier (rédaction btlv.fr)