23 février 2021 – L’intelligence artificielle (IA) marque un nouveau point : elle a créé de « nouveaux génomes artificiels de haute qualité » . C’est la première fois qu’une IA est utilisée pour générer des séquences d’ADN allant jusqu’à des millions de paires de bases (blocs de construction de l’ADN : adénine (A), thymine (T), cytosine (C) et guanine (G)). C’est une équipe composée de Français, d’Estoniens, de Turques et d’Italiens qui a développé un système d’apprentissage automatique pouvant apprendre les distributions des données génomiques et de générer des « génomes artificiels de haute qualité » (AGs). Réalisé avec les séquences génétiques de 2 500 personnes, même si ces séquences synthétiques n’appartiennent à aucun être humain, elles ne sont pas différentiables de « vrais » génomes humains. L’objectif étant d’apporter plus de diversité dans les bases de données génétiques, l’étude publiée dans le journal Plos Genetics, précise comment l’IA fonctionne, cette dernière étant formée par des GANs (réseaux adverses génératifs) et des RBM ( machines de Boltzmann restreinte).
Des GANs de type « neuronal » (réseaux neuronaux génératifs), avaient déjà été utilisés pour générer des séquences d’ADN allant jusqu’à une centaine de bases mais cette fois-ci, on parle de des millions de paires de bases !

L’ADN (acide désoxyribonucléique) est formé de bases nucléiques (bases azotées)
En France, il est interdit de le modifier ou de cloner un embryon humain et il faut respecter le caractère privé des informations génétiques. Pour ce type de raisons, on crée de l’ADN artificiel. Les auteurs de l’étude déclarent : « les modèles génératifs et les AG (« génomes artificiels de haute qualité ») ont le potentiel de devenir des atouts précieux dans les études génétiques en fournissant une représentation riche mais compacte des génomes existants et des alternatives de haute qualité, faciles d’accès et anonymes pour les bases de données privées »
Et si il y avait des codes E.T dans notre ADN ? Voir l’émission avec Pierre-Alexandre Ponant (réservé aux abonnées).
Thierry Penin (rédaction btlv.fr)