15 février 2021 – Mesurant 150 nanomètres, elle lévite dans une immobilité absolue. Pour les physiciens Autrichiens, l’objectif de cette expérience est de se faire rejoindre la physique classique et la physique quantique, du moins, d’être à la limite des deux physiques. Romain Quidant, de l’Institut des Sciences Photoniques de Barcelone rappelle que « cela fait des années qu’on cherche à savoir ce qui se passe à la frontière entre ces deux domaines ».
Dans notre quotidien, c’est la physique classique qui opère ; au niveau atomique la physique quantique prend le relais. Dans celle-ci, par exemple, les particules peuvent avoir la probabilité de se trouver dans deux états à la fois.
Une bille de verre atteint l’immobilité absolue © KAHAN DARE, LORENZO MAGRINI, YURIY COROLI, UNIVERSITÉ DE VIENNE
Afin de toucher du doigt la frontière entre les deux physiques, les scientifiques de l’équipe de Markus Aspelmeyer à l’université de Vienne manipulent avec une pince optique (laser) une microbille faite d’une centaine de millions d’atomes de silice. La bille isolée de toute contrainte en mécanique classique, étant soumise aux poussées des photons du laser qui est réfléchit par les parois d’une sorte de cage formée de deux miroirs, subit-elle encore l’influence de la physique quantique ? C’est la question à laquelle vont pouvoir répondes les chercheurs.
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Thierry Penin (rédaction btlv.fr)
