21 janvier 2021 – Une cornée synthétique a été mise au point par une société israélienne. Les résultats sont déjà là ! En effet, après avoir subi 4 transplantations de cornée humaine sans succès, la technique de CorNeat a permis à un homme de 78 ans de retrouver complètement la vue, après une période de cécité de 10 ans. Après la mise en place de l’implant nommé Kpro le 3 janvier, ce patient a pu, dès le lendemain, reconnaître son entourage familial et lire un texte. Le co-fondateur de CorNeat Vision, le Dr Gilad Litvin qui a inventé l’implant, a souligné : « dévoiler ce premier œil implanté et être dans cette pièce, à ce moment-là, était surréaliste ». La cornée artificielle de CorNeat est faite de matériaux biomimétiques qui peuvent stimuler la prolifération des cellules afin que la partie synthétique s’intègre parfaitement dans la physiologie du patient. Le tout premier homme a avoir bénéficier de ce concept révolutionnaire a été opéré par le professeur Irit Bahar, au Rabin Medical Center. Ce dernier n’a pas manqué d’exprimé sa joie : « des moments comme ceux-ci sont l’accomplissement de notre vocation de médecins ».
Une vingtaine d’autres personnes vont bientôt pouvoir profiter de cette cornée synthétique qui pourrait également changer la vie des millions de personnes atteintes de cécité. Ce sont les glaucomes, les cas de cataractes non pris en charge et les défauts de réfraction non corrigés qui sont à l’origine de la perte de la vue. Cette greffe d’organe, qui est la plus fréquente sur la planète nécessite le développement de cornées artificielles de ce type, d’autant que, même si la France est épargnée par la pénurie de dons de cornée, une cornée est disponible pour 70, qui seraient nécessaires, au niveau mondial.
D’après l’Agence de la biomédecine, la cornée serait le tissu le plus prélevé sur des donneurs décédé.
Même si d’autres cornées synthétique existaient déjà, l’avantage de la cornée KPro est une implantation assez simple, d’après les concepteurs. De plus l’opération ne prendrait que quelques dizaines de minutes.
Thierry Penin (redaction btlv.fr)