8 janvier 2020 – Qu’est-ce qui se passerait si une intelligence artificielle (IA) était droguée ?
D’après un article publié sur Neuroscience of Consciousness le 12 décembre 2020, une équipe de scientifiques a pensé à donner des versions numériques de diverses drogues à une IA pour observer comment elle réagirait. L’objectif est de comprendre comment les psychédéliques, dont la DMT, affectent le cerveau humain, pour lui faire avoir des visions singulières.
La DMT (diméthyltryptamine) est une substance puissante qui est, dans certains pays, considérée comme un stupéfiant. On trouve la DMT de dans plusieurs plantes (psychotria ou enore Anadenanthera) et plus couramment, sous sa forme synthétique.
On sait que les effets psychédéliques de la DMT résultent de la liaison de la molécule à divers types de récepteurs de sérotonine, comme cela a été confirmé sur le plan comportemental chez l’Homme (Valle et al. 2016) et la souris (Keiser et al. 2009). Comment la molécule perturbe et transforme les perceptions ? Le neuroscientifique genevois Michael Schartner explique : « les réseaux neuronaux profonds sont le modèle de pointe pour étudier certaines parties du système visuel chez l’Homme ». Il précise :« ils peuvent aider à illustrer comment les psychédéliques perturbent la perception du monde et empêchent les informations sensorielles de parvenir au cerveau ».
Nous en serons certainement bientôt plus, sur la manière dont le cerveau humain fonctionne sous drogue grâce aux similitudes du cortex visuel humains et des réseaux neuronaux ! Une autre question peut se poser dans ces domaines : et si notre conscience était artificielle ?
Thierry Penin (rédaction btlv.fr)
