2 août 2022 – Décidément, on ne l’arrête plus. Le télescope spatial James Webb a photographié ce qui semble être la galaxie la plus jeune jamais observée à ce jour. Elle existait à peine 235 millions d’années après le Big-Bang.
Nommée CEERS-93316, elle se situe à 35 milliards d’années-lumière de James Webb, « stationné » au point de Lagrange, une orbite au-delà de la Lune. Cette position géographique lui permet de non seulement économiser du carburant, mais également de ne pas être perturbé par les signaux de chaleur provenant de la Terre, qui l’empêcheraient de dénicher des galaxies lointaines.
JAMES WEBB BAT SES PROPRES RECORDS
Cette découverte fait suite à une autre image de galaxie lointaine, GLASS-z13, une semaine avant, qui existait 400 millions d’années après le Big-Bang. Ce qui rend le télescope si performant est sa caméra infrarouge, qui comme son nom l’indique, est particulièrement sensible à la lumière infrarouge.
En effet, lorsque la lumière parcoure de longues distances, ses longueurs d’onde s’étirent et se décalent vers le rouge. Et plus elle voyage longtemps, plus cela signifie qu’elle vient de loin autant au niveau de la distance que du temps.
PAR HASARD
La galaxie a été repérée à l’occasion du Cosmic Evolution Early Release Science Survey (CEERS). C’est une étude du ciel à champ profond et large, réalisée par le télescope James Webb. Les chercheurs cherchaient en premier lieu à étudier la luminosité des 55 première galaxies photographiées par l’appareil. Ils voulaient en apprendre davantage sur l’évolution de la luminosité à différents moments après le Big-Bang.
Les scientifiques ont publié une première étude sur arXiv, mais elle n’a pas encore été évaluée par des pairs. Avant de confirmer que la tâche rouge repérée sur les images de James Webb est bien une galaxie aussi ancienne, les astronomes doivent analyser l’amplitude de la lumière à l’aide de la spectroscopie. Cette phase de vérification permettra par la suite de déterminer l’âge de la galaxie, sa composition chimique, sa taille et sa température.
Quoiqu’il en soit, James Webb n’a pas fini de nous surprendre.
Noémie Perrin (rédaction btlv.fr Source LiveScience)