SOUDAN : des archéologues ont découvert la plus ancienne trace d’écriture purement africaine (btlv.fr/source CNRS)

24 avril 2018 : Des archéologues français ont découvert sur le site de Sedeinga au Soudan le plus grand ensemble d’inscriptions méroïtiques, la plus ancienne écriture antique africaine vieille de 2300 ans.

C’est dans la « cité des morts » de Sedeinga, une vaste nécropole située entre un désert rocailleux et les rives du Nil, qu’une équipe internationale pilotée par des chercheurs du CNRS et de Sorbonne ont trouvé le plus ancien témoignage d’écriture antique purement africaine. Toutes ces découvertes permettent de progresser dans la connaissance de la civilisation méroïtique, issue du métissage culturel entre l’Égypte et l’Afrique noire qui caractérise encore le Soudan d’aujourd’hui. Ces objets funéraires représentent ainsi la plus grande collection de textes rédigés en méroïtique, la langue la plus ancienne d’Afrique noire, écrite avec des caractères issus de l’égyptien ancien.

Stèle funéraire gravée au nom de la Dame Maliwarase

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 © Claude RILLY / Mission archéologique de Sedeinga / LLACAN / CNRS Photothèque

Stèle d’Ataqeloula découverte dans la nécropole de Sedeinga

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Vue aérienne de la “Cité des morts” de Sedeinga

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IL NE RESTE PRATIQUEMENT RIEN DE CETTE CIVILISATION

Sur plus de 25 hectares s’étend la nécropole de Sedeingaqui abrite les vestiges de près de quatre-vingts pyramides en briques et plus d’une centaine de tombes qui remontent à l’époque des royaumes de Napata et de Méroé (VIIe siècle avant J.-C. / IVe siècle après J.-C). Depuis 2009, les programmes de recherches ont étudié la chronologie de la construction de la nécropole. C’est d’autant plus difficile, car il ne reste pratiquement rien de cette civilisation. Les archéologues ont pu apprendre que la plupart des pyramides et des tombes sont un réaménagement, par les Méroïtes de structures de l’époque du royaume de Napata. Une transformation qui intervient cinq siècles après la construction et que les Méroïtes ont poursuivie avec des chapelles constituées de briques et en blocs de grès sur le côté oriental des pyramides et destinées au culte des morts. Une pratique qui est la particularité des Napatéens et des Méroïtes,qui ont une véritable vénération pour les monuments du passé, à la différence de leurs voisins égyptiens.

François Deymier (btlv.fr/source CNRS)

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