8 mars 2018 : Le vélo à hydrogène arrive en France. On peut déjà le trouver à Saint-Lô et bientôt à Cherbourg, il se recharge sur une borne dédiée, en quelques secondes.
Cette innovation on la doit à Pierre Forté, PDG de Pragma Industries, une entreprise de Biarritz. Il s’agit du premier vélo électrique équipé d’une pile à hydrogène. Plus besoin de batterie, la pile à hydrogène est cachée dans le cadre. Ultime avantage : elle se recharge en un éclair. Ce vélo qui, a pour nom Alpha, est idéal pour circuler sur des terrains comme des entreprises ou sur des campings. Actuellement, ils sont testés à Saint-Lô et bientôt seront en service à Cherbourg. Les vélos seront bientôt entre les jambes de quelques personnes à Pamiers, à Chambéry dans l’agglomération du Pays basque.
DE MULTIPLES APPLICATIONS POUR CETTE PILE
En 2020, plus besoin de bornes pour recharger les piles, les six salariés de Pragma travaillent à mettre au point la pile à hydrogène qui va se passer de la borne de recharge. Le principe : un sachet d’oxyde de magnésium et d’aluminium jeté dans l’eau permet de casser la molécule d’eau pour isoler l’hydrogène et obtenir la source d’énergie. Le process est déjà commercialisé par Pragma à des fins militaires sur des générateurs nomades, destinés à alimenter du matériel électrique ou électronique. Pierre Forté à un objectif de produire 5000 vélos en 2020, des vélos qui n’auront donc plus besoin de rechargement en borne. Chaque capsule aura une autonomie de 150 km. Un vélo dont le coût sera de 4 000 euros. Un coût certes, mais qui permettra de ne plus utiliser d’énergie fossile. On suppose qu’en 2020, 3 à 4 millions d’Européens chercheront à acquérir des vélos électriques. Pour les utilisateurs, l’avantage de cet achat sera d’avoir un impact immédiat à la fois sur la circulation et l’environnement. Pour financer cette innovation, Pierre Forté a finalement récolté 1,5 million d’euros. Ses espérances sont partagées : en lançant une levée de fonds pour espérer mobiliser les 800 000 € nécessaires au développement du produit, il a finalement récolté 1,5 million d’euros.
François Deymier (btlv.fr/source ouest-france.fr)