(VIE EXTRATERRESTRE) La NASA finance discrètement une traque aux mégastructures extraterrestres

12 juillet 2021 – Il y a quelques mois nous avions eu le plaisir de recevoir Alexey Turchin, un chercheur indépendant russe, qui a pour fantasme de mettre en place un jour une sphère de Dyson autour de notre soleil afin d’en capter l’énergie colossale qui s’en dégage. Si cela peut paraître totalement délirant dans le concept, la NASA ne trouve pas cela si fou que cela. Voilà pourquoi, elle finance discrètement un programme de recherche sur la détection de « technosignatures » telles que des sphères hypothétiques de Dyson qui la conduirait à la découverte de la vie extraterrestre. Car si pour nous, ces mégastructures sont, pour le moment, impossible à mettre en place, ce n’est peut-être pas le cas pour une civilisation E.T plus avancée technologiquement que nous.

Avec la découverte de milliers exoplanètes, la recherche de la vie ailleurs dans l’univers n’est plus considérée comme farfelue. Comme le mentionne la NASA, si la vie évolue sur d’autres mondes, alors nous pourrions très bien trouver plus que de simples biosignatures comme l’oxygène. On peut envisager la découverte de technosignatures comme des signaux radio, ou même des mégastructures ; c’est-à-dire des objets artificiels à une échelle gigantesque tels que des sphères de Dyson. Pour la première fois de son histoire, l’agence spatiale américaine se lance à leur recherche avec un « vrai financement ». C’est important, car si on finance depuis longtemps les recherches de biosignatures, le financement de la recherche de technosignatures a connu des hauts et des bas. En 1993, un programme fut abandonné par la NASA, ce qui a eu pour effet de tuer la recherche.

DES RECHERCHES RÉELLEMENT FINANCÉES

Depuis 2019, l’agence a octroyé quatre subventions pour financer la recherche de technosignatures. Pour exemple, en novembre 2020, la NASA a accordé une subventionsubvention (ndlr : notes en Anglais) à Ann Marie Cody du NASA Ames Research Center pour étudier l’ensemble du ciel à la recherche d’objets anormaux qui transitent à travers les étoiles. Il est possible, bien qu’incertain, qu’elle et ses collaborateurs trouvent des mégastructures extraterrestres. Cela nous rappelle Oumuaoumua que le physicien et professeur à Harvard Avi Loeb considère comme une structure extraterrestre.

LES VARIATIONS LUMINEUSES

Les différences de luminosité, lorsque l’on observe une étoile dans l’espace, peuvent être dues à des mégastructures qui seraient en orbite autour de leur étoile. Énormes, elles pourraient bloquer la lumière en passant devant. Anne Marie Coddy et son équipe vont lancer la première enquête à grande échelle sur les technosignatures en transit. C’est un travail pionnier tant au niveau technique que organisationnel. Interrogé par Vice, David Kipping, astronome à l’Université Columbia s’est dit « ravi de voir la NASA prendre cette recherche au sérieux ».

Steve Croft, radioastronome et chef du projet Breakthrough Listen au Berkeley SETI Research Center, a expliqué pourquoi la NASA a changé sa position envers cette recherche de mégastructures et son financement. Pour lui, l’explosion de l’astronomie avec la découverte des exoplanètes a donné une impulsion. Avec les télescopes Keppler ou d’autres comme Tess, les chercheurs osent envisager l’habitabilité possible d’une exoplanète sur cinq. Si on a pu observer les Rover à la recherche de la vie biologique sur Mars, on sait maintenant qu’il va falloir voir plus grand : « Nous pensons que nos recherches font partie de l’astrobiologie » a déclaré Steve Croft. Pour le chercheur, il est temps que la NASA accepte la possibilité de trouver des civilisations lointaines, intelligentes et avancées technologiquement. 

UN VRAI CHANGEMENT DE PHILOSOPHIE

C’est en ce sens que le télescope TESS fut lancé en 2018, pour collecter les modèles de variations de la lumière sur 85 % du ciel. Sa mission est d’observer les diminutions de lumière d’une étoile lorsqu’une exoplanète passe devant elle.

« La stratégie de notre enquête est de « rechercher l’étrange », a déclaré Steve Croft. Comme le rappelle le chercheur, la difficulté réside dans les données récoltées, voilà pourquoi l’important est de mettre en place des protocoles de classement des millions de variations de lumière que TESS va capter. Cela va permettre aux scientifiques de ne pas perdre de temps et de se concentrer sur les cas qui se démarquent réellement. Autre moyen de découvrir la vie ailleurs, la « pollution » qui pourrait être le résultat d’une activité sociale ou industrielle. Après l’annonce d’une officialisation de la recherche sur le phénomène ovni et toutes ces initiatives de la NASA et du SETI, on peut espérer que la vie ailleurs soit découverte dans les 5 à 10 ans qui viennent.

Bob Bellanca (rédaction btlv.fr)

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