5 juillet 2020 – Des scientifiques ont identifié une pollution au mercure dans des réservoirs d’eau du site maya de Tikal au Guatemala, rendant l’eau non potable.
Une équipe américaine a trouvé des taux importants de mercure, de phosphates et d’algues dans deux des quatre réservoirs d’eau du site de Tikal au Guatemala. L’eau était donc imbuvable et toxique. Les résultats de la recherche ont été publiés dans la revue Scientific report le 25 juin dernier.
Ces quatre réservoirs alimentaient la ville en eau pour tout puisque celle-ci se trouve au milieu de la forêt tropicale.
LES MAYAS RESPONSABLES
L’étude explique que les algues retrouvées sont des algues bleues qui résistent très bien à l’ébullition. Cela veut dire que même bouillie, l’eau n’était pas potable. Elle ajoute que la présence de cette pollution est due à l’action humaine. Il proviendrait d’un pigment rouge prisé des Mayas, le cinabre. Ce pigment à base de mercure était utilisé dans les teintures, le bâtiment ou les rites funéraires. C’est la pluie à répétition qui a permis l’infiltration du mercure dans les sols et dans les réservoirs. Il s’est infiltré à un taux tel qu’il a atteint 17 fois le seuil de toxicité. Les scientifiques ont également retrouvé des traces de pollution organique, notamment de matière fécale qui rendait l’eau impropre à la consommation.
Les Mayas ont donc rendu leurs ressources en eau inutilisable.
Les scientifiques se sont aperçus que les pics de pollution dans ces réservoirs coïncidaient avec le départ des Mayas de la région, départ dont les raisons étaient jusqu’ici nébuleuses. La pollution des eaux est-elle l’explication que cherchaient les scientifiques ?
Rédaction btlv.fr (source Scientific Report)
