19 novembre 2021 – Alors que la robotisation de la société prend de plus en plus d’importance, l’une des inquiétudes sur les robots concerne leur capacité de jugement ou d’analyse. Afin de pallier cette inquiétude, des chercheurs ont mis au point un système qui permet aux robots de détecter automatiquement si une personne a besoin d’aide ou non.
L’équipe de chercheurs du Franklin & Marshall College Lancaster, en Pennsylvanie a mis en place cette innovation après avoir observé qu’il est souvent difficile de faire intervenir le robot dans les tâches humaines de façon pertinente. Selon eux, il s’agit pourtant d’un critère essentiel dans le cadre de l’expérience utilisateur associée à un robot. Ils ont donc développé un système qui permet aux robots d’acquérir une forme d’autonomie qui leur donne la capacité de décider eux-mêmes d’intervenir, en se basant sur la situation en temps réel, quelque soit la tâche. Grâce à cette technologie le robot est donc capable de détecter automatiquement si une personne a besoin de son aide.
UNE TECHNOLOGIE BASÉE SUR LE LANGAGE HUMAIN
Afin de mettre au point cette innovation, les chercheurs ont dû faire en sort que le robot devienne capable de traduire le langage d’un humain ayant besoin d’aide. Ils ont donc inséré dans leur programme deux types de regards dont ils ont fait la clef de voûte de leur analyse corporelle. Ils ont donc sélectionné le regard mutuel qui est utilisé pour exprimer le désir que l’interlocuteur s’occupe de la même chose que soi. Ils ont également choisi le regard de confirmation qui permet d’assurer que l’interlocuteur soit bien en train d’observer la même chose que soi. De plus, les scientifiques ont combiné les schémas de regard avec des éléments de langage qui sont associés socialement à un besoin d’aide. De la même manière, tous les mots interrogatifs, qui apparaissent à des moments critiques dans l’expression d’un besoin ont été intégrés au modèle. C’est donc grâce à toutes ses données que les chercheurs ont mis au point ce système qui permettre aux robots de mieux nous aider à l’avenir.
Pierre-Alexis Lagèze (rédaction btlv.fr)