2 juillet 2024 – Que se passe-t-il après la mort ?
À cette question, les réponses données ne sont pour le moment que des théories même si certains de nos invités, comme le Dr Jean-Pierre Jourdan, en étudiant les expériences de mort imminente nous donnent de l’espoir.
Avec le développement des technologies de réalité virtuelle et d’intelligence artificielle, les chercheurs sont désormais capables de recréer virtuellement nos êtres chers. Utilisant des données issues des réseaux sociaux, e-mails, SMS et enregistrements vocaux, des entreprises créent des avatars numériques permettant d’interagir avec les vivants.
L’ESPOIR D’UNE VIE « NUMÉRIQUE » APRÈS LA MORT
Les sociétés qui travaillent sur le marché de la vie après la mort promettent tout un tas de possibiltés. HereAfter permet d’enregistrer des histoires et des messages pour que les proches y accèdent après la mort. MyWishes envoie des messages posthumes. Plus étrange encore, Hanson Robotics propose des bustes robotisés interactifs basés sur les souvenirs des défunts, tandis que le projet December permet des conversations textuelles avec des IA inspirées de personnes décédées.
Les psychologues mettent en garde les utilisateurs tentés de passer commande ; l’IA générative créant des avatars réalistes et interactifs, cela peut brouiller la frontière entre réalité et simulation, apportant du réconfort mais aussi des risques émotionnels et psychologiques.
LA HANTISE NUMÉRIQUE
Si comme le soulignent les spécialistes ces nouvelles technologies peuvent aider au processus de deuil, elles peuvent aussi aggraver le chagrin en provoquant une forme de “hantise numérique”. Par ailleurs, QUID de la volonté du défunt ? Doit-on obtenir le consentement de la personne avant son décès ou a-t-on le droit de tout faire ? Cette question préoccupe les autorités surtout dans le cas où les données des défunts sont utilisées sans autorisation ou à des fins commerciales. Comme dans tous les progrès technologiques, il va falloir établir des règles et mettre un cadre à cette vie après la mort « numérique ». Le RGPD de l’UE reconnaît certains de ces droits, mais son application reste compliquée.
En résumé, l’au-delà numérique offre des opportunités de réconfort mais soulève des questions éthiques. Les autorités, les politiciens, les psychologues et les chercheurs doivent se concerter afin d’apporter des réponses claires. Pour ne rien louper de l’actualité de l’IA, inscrivez-vous à la Newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv)