Une réunion sur les Ovnis s’est tenue hier à la NASA

1^er juin 2023 – Une équipe d’étude indépendante au sein même de la NASA dont le but est  d’étudier le phénomène ovni a tenu une longue réunion publique hier soir au cours de laquelle les participants ont abordé certains des défis auxquels le projet est confronté alors qu’ils progressent vers un rapport final.

Annoncé en juin dernier et formé à l’automne 2022, le groupe d’étude est composé de 16 membres de ce que l’agence spatiale a décrit comme « certains des plus grands scientifiques, spécialistes des données et de l’intelligence artificielle et experts en sécurité aérospatiale au monde ».

Durant la réunion qui a duré quatre heures, le groupe d’étude a offert un éventail d’informations sur leur analyse des phénomènes aériens non identifiés (UAP), comme on appelle dorénavant les ovnis au sein du gouvernement Américains depuis ces dernières années.

Semblable aux audiences du Congrès sur le sujet ovni qui ont eu lieu l’année passée, la réunion publique a pu paraitre décevante pour ceux qui espéraient qu’on leur dise « nous ne sommes pas seuls dans l’univers ». En revanche, cette réunion a démontré la prise en compte sérieuse et scientifique du phénomène.

Malgré toit, le groupe a déploré la pénurie de données de haute qualité concernant le phénomène ovni, qui sont limités à l’utilisation de sources non classifiées.

À cette fin, le président du groupe d’étude et astrophysicien David Spergel a observé que « les efforts actuels de collecte de données concernant les ovnis ne sont pas systématiques et fragmentés entre diverses agences, utilisant souvent des instruments non calibrés pour la collecte de données scientifiques ». En clair, on doit mieux faire !

Cela peut sembler incroyable mais certains membres du groupe ont déclaré avoir été victimes de harcèlement en ligne en raison de leur implication dans le projet, ce qui a été décrié par leurs collègues. Un tel comportement, a observé la responsable scientifique de Nicola Fox de la NASA, « ne fait qu’aggraver la stigmatisation du domaine ovni, entravant considérablement le processus scientifique et décourageant les autres d’étudier ce sujet important ».

Des propos appuyés par un autre chercheur de la NASA faisant parti du groupe, Daniel Evans, qui a indiqué que l’agence spatiale est « extrêmement consciente de l’intérêt considérable du public pour les ovnis », mais a souligné « qu’il est essentiel de comprendre que toute forme de harcèlement envers nos panélistes ne sert qu’à nuire au processus scientifique, qui exige un environnement de respect et d’ouverture ».

Sean Kirkpatrick, chef du Bureau de résolution des anomalies de tous les domaines (AARO) du Pentagone, a également participé à la réunion publique de mercredi. Il a déclaré que le groupe avait maintenant reçu environ 800 rapports ovni, mais que seulement 2 à 5% des cas pouvaient être classés comme « anormaux ».

A l’instar du positionnement du groupe NASA, Sean Kirkpatrick a déclaré que l’effort du Pentagone nécessite des données de meilleure qualité car, sinon, « nous ne sommes pas en mesure de parvenir à des conclusions défendables qui répondent aux normes scientifiques élevées que nous avons fixées pour apporter des réponses ».

Le chef de l’AARO a noté que le groupe a également été victime de harcèlement de la part d’individus qui « veulent des réponses maintenant, et donc ils alimentent en fait la stigmatisation en affichant ce genre de comportement envers nous tous ».

Ce qui est ressorti de cette réunion c’est qu’il faudra plusieurs mois avant que la NASA publie son rapport final sur les ovnis. Selon les spécialistes, ce dernier sera surement centré sur des suggestions de collectes de données sur les ovnis observés ainsi que sur les meilleures méthodes pour analyser ces informations tout en déstigmatisant davantage le sujet. Il doit être plus librement étudié par les membres des communautés scientifiques et académiques. Une position qui décevra surement ceux qui pensent le gouvernement Américain connaît déjà la vraie nature du phénomène, et ce qu’il cache.

Bob Bellanca (rédaction btlv.fr Source Coasttocoastam)