27 octobre 2020 — Fondée vers la fin du VI e siècle par des habitants des régions voisines, Venise fait partie des villes les plus belles et intrigantes du monde. Découvrez des endroits remplis de mystères et de légendes urbaines.
LE PALAIS DARIO
Ce palais à l’architecture de la Renaissance vénitienne situé le long du Grand Canal est considéré comme étant la maison hantée la plus célèbre du monde. Construit en 1487, de nombreux surnoms lui ont été associé comme « Le palais tueur » ou « La maison du non-retour » ou encore « La maison qui tue », car toutes les personnes qui ont possédées, vécues ou été associées à cette demeure ont connu une fin tragique : meurtre, suicide, accident ou encore faillite.
A l’origine, la demeure appartenait à une famille de riches marchands, celle de l’aristocrate Giovanni Dario qui a été le premier maître des lieux avant que sa fille et son époux s’y installèrent. Vincenzo meurt poignardé et Marietta s’est noyée peu de temps après dans le canal et leur fils quant à lui a été assassiné. Puis, le scientifique britannique Rawdon Brown y a vécu pendant 4 ans et il est s’est suicidé suite à la révélation de son homosexualité et d’une grosse faillite.
Les propriétaires se sont ainsi succédés pendant des centaines d’années, ils sont tous morts dans des circonstances étranges, entre apparitions fantomatiques, suicides et accidents.
Plus récemment, Woody Allen désirait acheter la bâtisse mais a renoncé à la vue des rumeurs et des légendes. C’est John Entwistle, le célèbre bassiste du groupe « The Who », qui serait la dernière victime de la malédiction. Il louait le Ca’Dario au moment de sa mort prématurée en 2002.
Pour certains vénitiens, la réponse se trouve sous terre. Effectivement, le palais est érigé sur un ancien tombeau des Templiers.
ÎLE DE POVEGLIA
Située dans la lagune vénitienne, la petite ile serait hantée par 160 000 fantômes. Surnommée « l’île maudite » ou « sans retour », elle est réputée pour ses légendes urbaines qui se sont propagées. Au fur et à mesure du temps, l’ile a été abandonnée par les hommes. Ils auraient fui les lieux après avoir été témoins de phénomènes étranges (cris, apparitions mystérieuses…).
Elle a d’abord été considérée comme un port après la chute de l’Empire Romain. Ensuite, le gouvernement italien aurait regroupé les habitants malades ou morts de la peste. Puis de grandes fosses auraient été creusées et d’imposants bûchers installés afin de brûler les corps. La peur de la propagation du virus de la peste était grandissante, des personnes avec peu symptômes y ont été envoyer. Elles étaient au final jetées toujours vivantes dans les trous où pourrissez des centaines de cadavres, et finissaient par mourir après une longue et terrible agonie.
Puis en 1922, a ouvert un hôpital psychiatrique pour repousser les malades mentaux de la ville. Selon une légende ancienne, le clocher a servi a un médecin pour torturer et mener des expériences sur ces patients. Il serait mort en tombant du clocher, poussé par les fantômes de ses victimes, d’autres racontent qu’il pensait devenir fou, il se serait alors jeté dans le vide pour mettre fin à ses jours.
CASINO DEGLI SPIRITI
Cet élégant bâtiment remplis de légende locale signifie littéralement la « maison des esprits » car c’était un lieu de rencontre pour les esprits agités qui a toujours été considéré comme un lieu maudit.
Les habitants ont des histoires différentes au sujet de sa malédiction. La plus célèbre est celle du fantôme de Luzzo, un peintre qui s’est suicidé à cause d’un amour non réciproque de la part de Cecilia, la maîtresse de Giorgione (un des peintres les plus célèbres à l’époque à Venise). Le fantôme se promènerait encore dans le palais criant son amour impossible.
La dernière histoire date des années 1950, une jeune femme Linda Cimetta, y a été tuée, découpée en morceaux, enfermé dans un coffre puis jetée dans la lagune. Depuis ce moment les habitants de Venise n’osent plus pêcher dans ces eaux.
Selon des Vénitiens, ce sont des contrebandiers qui auraient lancé toutes ses rumeurs à l’époque pour éloigner les personnes de leurs trafic illégaux. D’autres disent qu’il s’agissait d’un chemin de convoi funéraire et que le bâtiment fut utilisé comme salle d’autopsie.
Morgane Nenert (rédaction btlv.fr)
