4 janvier 2024 – Le réchauffement ou dérèglement climatique, c’est selon, suscite des débats depuis de nombreuses années. Certains chercheurs avancent l’idée d’un ordre naturel des choses et que ces épisodes climatiques sont récurrents depuis des siècles sur la terre, Alors que d’autres sonnent l’alarme au monde que les émissions de gaz à effet de serre en sont responsables et tentent d’alerter les dirigeants du monde qu’il est indispensable de les réduire.
Mais à quoi devons-nous nous attendre si les températures continuent de grimper ? Une équipe de chercheurs a récemment entrepris une simulation explorant les implications d’un emballement de l’effet de serre sur notre planète. Comme on pouvait s’y attendre, les résultats sont effrayants. Selon les chercheurs, notre planète va devenir aussi inhospitalière que Vénus, avec des températures grimpant de manière spectaculaire en l’espace de quelques siècles. Les résultats ont été publiés dans Astronomy et Astrophysics.

Simulation image / Crédit @btlv
Menée par une équipe de l’université de Genève (UNIGE) et du Centre national français de la recherche scientifique (CNRS), l’étude est basée sur les conséquences du gaz à effet de serre capturé dans l’atmosphère terrestre. Selon les scientifiques, une augmentation excessive de la libération de vapeur d’eau dans l’atmosphère provenant de l’évaporation des océans pourrait devenir dramatique et mettre en danger l’humanité. Pour Guillaume Chaverot, chercheur postdoctoral à l’UNIGE, il existe un « seuil critique pour cette quantité de vapeur d’eau, au-delà duquel la planète ne peut plus se refroidir ».
LA RECHERCHE DE LA VIE EXTRATERRESTRE
Les météorologues notent une augmentation inquiétante des précipitations pluvieuses dues à l’évaporation des océans. Si les températures atteignaient plusieurs centaines de degrés cela engendrerait une modification profonde de la structure de l’atmosphère avec l’apparition de nuages très denses se développant dans la haute atmosphère. Si cette simulation parle de notre planète, d’après les responsables de l’étude, elle pourrait également fournir des indices sur la recherche de vie extraterrestre sur des exoplanètes. L’« empreinte » des nuages pourrait ainsi être détectée sur des exoplanètes dotées d’une atmosphère.
Avec cette étude, les scientifiques soulignent que si la surface de nos océans baissaient de 10 mètres, la pression atmosphérique augmenterait considérablement à la surface de la Terre. En quelques siècles la température au sol pourrait dépasser 500 degrés.