6 septembre 2020 –Les ossements d’un petit garçon du néolithique retrouvés en Irlande ont été analysés par « hasard » lors d’une étude sur les liens sociaux et les chercheurs se sont aperçus que celui-ci était atteint du syndrome de Down. C’est le cas le plus ancien jamais retrouvé.
Des chercheurs irlandais se sont intéressés aux individus présents sur l’île à l’époque du néolithique. Ils cherchaient à identifier les liens sociaux entre ces individus qui étaient, selon estimations, 3 000 et 10 000 à évoluer en Irlande il y a 6 000 ans. C’est en analysant le génome de 44 individus retrouvés dans plusieurs sépultures tout autour de l’île qu’ils se sont aperçus que l’un d’entre eux, un petit garçon âgé de 6 mois, était atteint du syndrome de Down, une forme de trisomie.
CHROMOSOME 21
Le squelette de ce bébé de 6 mois a été retrouvé sous le Dolmen de Poulnabrone à l’ouest de l’île. Son génome s’est trouvé analysé pour une autre raison, mais c’est la présence d’un troisième chromosome 21, spécifique à la trisomie 21 ou au syndrome de Down, qui a retenu l’attention des scientifiques. C’est, à l’heure actuelle, le plus ancien cas de ce handicap jamais répertorié. Selon Lara Cassidy, la première auteure de l’étude, le crâne de l’enfant présente les caractéristiques classiques d’un patient atteint de ce syndrome.
HOMOZYGOTE
Ce n’est pas le seul individu à avoir interpellé les chercheurs. Un homme retrouvé sous le tumulus de Newgrange présente un certain nombre de séquences dites d’homozygotie. Cela indique qu’il est issu d’une relation consanguine de premier degré, un frère et une sœur ou encore un parent et son enfant. Des individus retrouvés dans des sépultures éloignées partagent un lien de parenté avec lui.
Les chercheurs pensent qu’il pourrait s’agir là d’une forme d’élite sociale qui aurait pratiqué l’inceste dans un but politique.
Margaux Naudin (rédaction btlv.fr)
