24 février 2022 – Une étude portant sur l’activité cérébrale d’un homme mourant tend à démontrer que notre vie pourrait vraiment défiler devant nos yeux pendant le processus de passage vers « l’autre côté ».
Une théorie qui survient suite à une intervention sur un patient de 87 ans qui avait fait une mauvaise chute et déclenché par la suite une crise d’épilepsie. Afin de vérifier son activité cérébrale, les médecins l’ont branché à un électroencéphalogramme.
LE FILM DE NOTRE VIE ?
Malgré toute l’attention qui lui était portée, le patient est décédé subitement d’une crise cardiaque. Cela a fourni aux chercheurs le tout premier enregistrement de l’activité cérébrale d’une personne au moment de son décès comme l’a mentionné le Dr Ajmal Zemmar, à la BBC :
« C’était en fait totalement par hasard, nous n’avions pas prévu de faire cette expérience ou d’enregistrer ces signaux ».
Un concours de circonstance malheureux qui a permis aux médecins de récolter les données enregistrées par l’électroencéphalogramme. Contre toute attente, elles furent vraiment étonnantes car elles montrent une activité cérébrale associée au rappel de la mémoire se déroulant pendant les 30 secondes avant et après la mort du vieil homme.
Enthousiaste le Dr Ajmal Zemmar souligne : « Bien que nous ne sachions pas exactement ce qui se passait dans l’esprit du patient lors de ces deux phases d’avant et après mort, cela pourrait être un dernier rappel des grands moments de notre vie. Ils se rejoueraient dans notre cerveau dans les dernières secondes de notre existence avant de mourir ».
AUCUNE CERTITUDE
Malgré tout cet enthousiasme palpable, étant donné qu’il s’agit d’une expérience impliquant qu’un seul individu, les chercheurs restent prudents avant de tirer une quelconque conclusion de l’étude. Voilà pourquoi, le Dr Ajmal Zemmar a déclaré au site Web Insider que : « ce que nous pouvons affirmer, c’est que nous avons des signaux cérébraux juste avant la mort et juste après l’arrêt du cœur, comme ceux qui se produisent chez l’humain en bonne santé lorsqu’il rêve, mémorise ou médite ».
Le scientifique a également noté que « ces découvertes pourraient remettre en question notre compréhension du moment exact où la vie se termine et génèrent d’importantes questions ultérieures, telles que celles liées au moment du don d’organes ».
UNE PRUDENCE DE MISE
Devant toutes les questions liées à cette expérience, d’autres neuroscientifiques qui ont lu l’étude ont fait écho à l’appel à la prudence du Dr Ajmal Zemmar avant de tirer des conclusions précises sur les données enregistrées accidentellement lors de la mort de ce patient.
« Il est impossible de dire si l’activité cérébrale enregistrée sous-tend un type particulier d’expérience subjective, qu’il s’agisse d’une expérience de mort imminente ou du film de notre de vie qui défilerait devant nos yeux », a souligné Anil Seth, professeur de neurosciences cognitives et computationnelles à l’Université du Sussex à The Guardian.
Une prudence légitime car même si de nombreux témoins d’expérience de mort imminente rapportent des souvenirs précis et singuliers, comme nous le rappelons régulièrement sur btlv ils ne sont pas morts car ils sont revenus à la vie.
QUAND EST-ON VRAIMENT MORT ?
Il reste maintenant au monde scientifique à s’accorder pour déterminer à partir de quel moment un patient est réellement mort. Le fait que les expérienceurs de EMI furent réanimés, permet à de nombreux neuroscientifiques sceptiques de dire que les souvenirs rapportés de ces expériences pourraient être juste le fait de notre cerveau voire des produits anesthésiants ou calmants.
Une chose est certaine, la mort n’a jamais autant fasciné que depuis le livre de Raymond Moody La vie après la vie sorti en 1975. Depuis de nombreux chercheurs tentent de percer le mystère comme le Dr Jean-Jacques Charbonier. Bien que controversé il fut l’un des premiers en France à étudier le sujet. Nous vous invitons à découvrir son dernier entretien sur btlv « La vie expliquée aux enfants ».
Bob Bellanca (rédaction btlv source BBC et The Guardian)