11 octobre 2023 – C’est aujourd’hui que sort partout en France la suite du film « L’exorciste » sorti en 1973 et réalisé par William Friedkin. Terrorisant des millions de spectateurs à travers le monde, le film a été salué comme étant le plus terrifiant de tous les temps, une affirmation soutenue par un documentaire exceptionnel disponible en VOD YouTube
50 ans plus tard, une suite sort aujourd’hui en salle. Il s’agit du sixième film de la franchise « L’Exorciste », inspiré par le roman éponyme de William Peter Blatty. À l’origine de l’histoire, celle d’un petit garçon tourmenté du Maryland, Robbie Mannheim, prétendument possédé en 1949.
À l’époque, il vit la vie tranquille d’un adolescent. Plutôt introverti et élève moyen, mais sérieux, Il passe le plus clair de son temps avec sa tante médium, qui utilise une planche Ouija, dont elle lui explique les rudiments. À la mort de celle-ci, il déprime et s’enferme dans sa chambre dans le but de rentrer en contact avec elle par l’intermédiaire de la planche.
CHANGEMENT DE COMPORTEMENT
Rapidement et selon son entourage, on constate dans la maison d’étranges phénomènes. On entend des bruits et des grattements résonnant dans les murs. Dans un premier temps, les parents font venir un dératiseur qui ne trouve rien. Chaque jour, les coups dans les murs s’intensifient, les grattements se poursuivent, et des objets commencent à se déplacer. Les lustres se mettent à se balancer et un portrait du Christ cogne continuellement contre le mur…
Le comportement du jeune garçon change dès que la nuit tombe. Il devient sombre, voire inquiétant, et des marques apparaissent sur son corps sans qu’on puisse les expliquer. Sans attendre plus longtemps, ses parents demande l’aide de leur pasteur luthérien qui les envoie auprès de médecins et de psychiatres. Malheureusement ils sont incapables d’expliquer le cas de Robbie Mannheim. Devant l’impuissance de la médecine, le pasteur décide d’héberger l’adolescent pour une nuit et il ne sera pas déçu. L’homme avouera avoir vu les meubles se déplacer tout seuls.

Max Von Sydow interprète le père Lankaster dans le film de 1973 / Crédit image Warner Bros
Convaincu de la possession, le pasteur décide de tenter un exorcisme qui ne changera rien. Il conseille alors aux parents de se tourner vers l’église catholique et plus particulièrement vers le père Albert Hughes. Après un premier contact violent, aussi bien sur le plan physique que verbal, le père Hughes fait hospitaliser le garçon dans établissement géré par des frères jésuites. Sur place, Robbie Mannheim hurle et insulte tous ceux qui croisent son regard.
L’EXORCISME
Durant trois nuits, le père Hughes va réciter des prières, sans succès. Le garçon, arrive même à se détacher et à blesser le prêtre. Il est renvoyé chez ses parents. Selon les propos de sa mère, un soir elle voit apparaître les mots « Saint-Louis » sur la poitrine de son fils. Il faudra attendre le doyen du diocèse, le père William S. Bowdern, pour que les choses bougent et s’améliorent. L’évêque, à qui il demande la permission de pratiquer un exorcisme, lui demande de tenir un journal. C’est ainsi que cette histoire fut connue de tous. Après trois semaines, durant lesquelles le père Bowdern, assisté de plusieurs prêtres dont le père Halloran, récitent des prières mais rien ne semble fonctionner. Il décide alors de le baptiser.
Quelques jours plus tard, le jeune garçon se met à parler et d’une voix claire, lançant : « Satan, Je suis Saint-Michel, et je vous ordonne de quitter ce corps maintenant ! ». Fasciné par cette histoire, William Friedkin décidera d’en faire le film que tous les quinquas connaissent et redoutent de revoir.
UN TOURNAGE DIFFICILE
La réalisation du film sera marquée par divers incidents et anecdotes. On a même dit que le tournage était sous influence maléfique et que Friedkin avait une approche tyrannique, exigeant la perfection à chaque étape. Auréolé de son Oscar pour le film French Connection, le tournage de « L’exorciste » le marquera à vie. Dès sa sortie en 1973, le public se presse pour voir le film. Terrifiées, on raconte qu’après l’avoir vu des femmes ont fait des fausses couches et que des ambulances étaient postées à la sortie des salles afin de conduire à l’hôpital ceux et celles qui auraient fait des malaises durant la séance.
Les choses seront-elles différentes avec la suite qui sort aujourd’hui ? C’est ce que doit souhaiter le réalisateur David Gordon Green. Comme dans le premier opus, l’histoire raconte celle d’une jeune fille. Élevée par son père veuf, un jour Angéla disparait dans les bois près de la maison avec une amie avant de refaire surface 72 heures plus tard sans le moindre souvenir de ce qui leur est arrivé… Rien ne sera plus pareil.
Bob Bellanca (rédaction btlv.fr)