Télépathie : nos esprits seraient peut-être interconnectés

9 octobre 2024 – De récentes découvertes en neurosciences, en physique quantique et en psychologie remettent en question l’idée selon laquelle nos esprits sont des unités isolées.

Nos pensées, telles des ondes radio, seraient transmises au-delà de nos esprits individuels, créant ainsi un réseau de conscience partagé… Le Dr Dean Radin, scientifique en chef de l’Institut des sciences noétiques (IONS), est un acteur majeur dans ce domaine, ses recherches suggèrent que la conscience humaine pourrait être interconnectée d’une manière que nous commençons seulement à comprendre.

Jusqu’à présent cantonnée à la métaphysique et la spiritualité, l’idée de conscience collective trouve désormais un point d’ancrage dans la science. La possibilité de communiquer à distance par télépathie n’est plus une utopie ou de la science-fiction.

Des études scientifiques révolutionnaires sur l’intrication quantique et l’« effet multiples », avancent l’idée que nos pensées pourraient influencer d’autres personnes à distance.

La télépathie a longtemps été considérée comme un pan de la parapsychologie. Le regard qu’on lui porte risque bien de changer. Des études récentes et des expériences anecdotiques intriguent les scientifiques et les psychologues. Parmi les expériences qui reviennent le plus souvent on note celle de savoir spontanément ce qu’un ami ou un membre de sa famille est sur le point de dire, ou de penser à une personne qui nous appelle au même moment.

Bien que ces expériences puissent être considérées comme des coïncidences, les chercheurs comme le Dr Dean Radin se tournent désormais vers des expériences contrôlées pour déterminer si de telles expériences ont une validité mesurable. Ses recherches portent sur des expériences d’« intention » et d’« influence à distance », dans lesquelles les participants tentent d’influencer les états physiologiques de personnes se trouvant à distance sujets, souvent avec un succès surprenant.

Dans son lot d’expériences, l’une d’entre elle a montré que lorsque des individus se concentraient sur le fait de calmer ou d’exciter une autre personne à distance, les ondes cérébrales du destinataire présentaient des changements correspondants, suggérant un certain niveau d’interaction mentale. Pour parvenir à ces conclusions, des électroencéphalographie (EEG) et l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) ont été utilisées pour détecter des changements dans l’activité cérébrale chez des personnes qui tentent d’envoyer ou de recevoir des pensées.

Malgré le scepticisme d’une partie de la communauté scientifique qui semble divisée sur l’interprétation de ces résultats, les données montrent qu’il se passe quelque chose de curieux, en particulier dans des environnements étroitement contrôlés où les stimuli externes sont minimisés. Développé en 1998, le projet Global Consciousness Project apporte une dimension supplémentaire à cette exploration.

Cette initiative suit les générateurs de nombres aléatoires (RNG) du monde entier, avec l’hypothèse que des événements de grande ampleur, tels que des catastrophes naturelles ou des célébrations mondiales, peuvent influencer le rendement de ces machines.

Comme le soulignait le neurologue Antoine Senanque co-auteur du livre « Comment l’esprit agit sur la matière » dans une émission qui sera en ligne le 15 novembre sur btlv.fr, les RNG devraient, en théorie, produire des séquences complètement aléatoires, sauf que les résultats du projet montrent des écarts lors de moments d’intensité émotionnelle collective, comme lors des attentats du 11 septembre. Ces résultats démontrent que les émotions humaines collectives peuvent créer une forme de « conscience globale » qui affecte notre environnement, une sorte d’égrégore.

Un autre phénomène, bien documenté, qui va bien au-delà de la télépathie est celui connu sous le nom d’« effet multiples » ; il fournit des preuves supplémentaires de la notion d’esprits interconnectés. Il trouve écho dans l’histoire de l’humanité dans laquelle on note que plusieurs individus, isolés les uns des autres, ont souvent fait les mêmes découvertes ou inventions en même temps. Citons le développement simultané du calcul par Isaac Newton et Gottfried Wilhelm Leibniz, ou la découverte de l’oxygène par Joseph Priestley et Carl Wilhelm Scheele.

Certains chercheurs soutiennent qu’un lien plus profond et invisible pourrait en être à l’origine, suggérant que les pensées et les idées existent dans un « champ » de conscience partagé, auquel nous accédons intuitivement. D’autres en revanche suggèrent que des environnements culturels et intellectuels communs pourraient expliquer ce phénomène, une idée fondée sur la sociologie et la psychologie.

A l’image de l’hérédité génétique, le Dr Rupert Sheldrake, biologiste et auteur de Morphic Resonance, a développé une théorie suggérant que les systèmes biologiques et sociaux héritent d’une mémoire collective. Selon lui, ce « champ morphique » pourrait permettre la transmission d’informations et de modèles à travers le temps et l’espace, expliquant ainsi l’effet multiple.

Parmi les théories à prendre en considération, l’intrication quantique est en bonne position. Les scientifiques qui travaillent sur le sujet, rappellent qu’elle permet l’interconnexion entre deux ou plusieurs particules. Quelle que soit la distance l’une d’elle influence instantanément l’état de l’autre. Un constat qui conduit certains scientifiques à se demander si un principe similaire pourrait s’appliquer à la conscience humaine, créant ainsi une forme de connexion d’esprit à esprit.

Le Dr Jim Tucker, psychiatre à la DOPS, comme le Dr Antoine Senanque ou Mario Beauregard, chercheur en neuroscience, suggèrent que la conscience pourrait être extraneuronale, tout comme un signal existe indépendamment d’un téléviseur.

Pour eux, et ils ne sont pas les seuls à l’envisager, cela pourrait expliquer des phénomènes tels que la télépathie ou la précognition. Si cette théorie quantique  était actée, elle pourrait fondamentalement modifier notre compréhension de la pensée humaine, faisant du cerveau un récepteur et non un générateur de conscience.

Si notre esprit est effectivement connecté à un réseau plus vaste de conscience, cela indique que nos pensées ne se limitent pas aux confins de notre crâne, et que nos idées, nos intuitions, nos fulgurances se propager vers l’extérieur, influençant ceux qui nous entourent et contribuant même à un pool mondial de connaissances et d’émotions partagées.

Les scientifiques apportent lentement mais surement les preuves de l’existence d’une conscience partagée. Pour ne rien louper des découvertes sur la conscience extraneuronale, inscrivez-vous à la newsletter btlv.

Bob Bellanca (rédaction btlv)