17 mai 2021 — Cette géante rouge, située à 16 000 années-lumière de la Terre, serait la deuxième génération d’étoiles de l’univers.
Selon l’analyse de la composition chimique de l’étoile SPLUS J210428.01-004934.2, elle contient des éléments formés lors de la vie et la mort d’une seule génération d’étoiles. Par conséquent, avec l’aide de cette géante rouge, les scientifiques peuvent trouver la première génération d’étoiles que personne n’a encore vue.
Les chercheurs ont appliqué l’analyse photométrique. C’est une méthode de mesure de l’intensité de la lumière. Ainsi, les astronomes ont proposé une nouvelle façon de rechercher ces anciennes étoiles.
Les premières étoiles sont extrêmement pauvres en éléments tels que le carbone, le fer, l’oxygène, le magnésium et le lithium. Les carences en ces métaux peuvent être détectées en analysant le spectre de lumière émis.

© NASA
Cette différence existe parce qu’il n’y avait pas d’éléments lourds dans l’Univers avant l’apparition des étoiles. L’espace était constitué de poussières de nuages composés principalement d’hydrogène et d’hélium. Lorsque les premières étoiles se sont formées, elles ne possédaient que ces deux éléments. Les éléments les plus lourds se sont formés plus tard dans leur noyau, à la suite de la fusion thermonucléaire. Tout d’abord, l’hydrogène se transforme en hélium, puis en carbone, et ainsi de suite, jusqu’au fer, en fonction de la masse de l’étoile.
Aujourd’hui, les étoiles possèdent la teneur en métal la plus élevée. À ce propos, cela signifie que tôt ou tard, de nouvelles étoiles ne pourront pas se former, car les réserves d’hydrogène dans l’Univers sont limitées. Les étoiles de la deuxième génération, nées lorsque l’univers était jeune, ont très peu de métaux car elles ont été enrichies avec des éléments d’une seule génération de supernova.
Pour comprendre comment l’étoile SPLUS J210428.01-004934.2 aurait pu se former, les scientifiques ont effectué des simulations. Ils ont découvert que la composition chimique de l’étoile, compte tenu de sa faible teneur en carbone et de l’abondance plus ou moins normale d’autres éléments, aurait pu se former sur les débris d’une supernova, dont la masse était 29,5 fois la masse du Soleil.
François Deymier (rédaction btlv.fr)