5 décembre 2024 – Le loup-garou, cet hybride entre l’homme et le loup, est un monstre dont la légende perdure depuis le Moyen-Âge. Peut-on expliquer son origine par des faits scientifiques ? Que révèlent les loups-garous de notre rapport à la mort ? Des questions déjà soulevées sur btlv mais que se posent encore beaucoup de gens.
Les hommes qui se transforment en loups sont présents dans de nombreuses cultures à travers le monde. Dans la mythologie scandinave, on peut citer le dieu Loki qui a la capacité de se transformer en loup comme ses deux fils : Fenrir, un loup géant, et Sköll, un loup qui poursuit le soleil.
Dans la mythologie nordique toujours, on trouve également l’histoire de Völundr, un forgeron qui se transforme en loup pour séduire une femme. Un peu plus au sud, dans la mythologie grecque, il y a l’histoire de Lycaon, un roi qui se transforma en loup après avoir sacrifié un enfant à Zeus.
DES LOUPS-GAROUS DEPUIS LONGTEMPS
Dans la littérature du Moyen Age, en Europe, on trouvait déjà des loups-garous, mais les histoires de ces être hybrides existaient bien avant cela. Dans le récit de Gilgamesh, on trouve une femme qui fait se transformer un homme en loup grâce à une ceinture magique. En Inde, dans le Mahabharata, on trouve aussi une histoire similaire avec un homme qui se transforme en loup.
Dans le folklore européen, la légende des loups-garous est à son apogée à partir du XVe siècle. A cette période, le peuple craint la contagion de la rage très présente. Les historiens soulignent que la légende du loup-garou est sans doute inspirée par les symptômes de cette maladie mais pas que ; certaines autres qui provoquent des changements physiques ou comportementaux chez les personnes infectées en sont aussi responsables. Parmi elles, la maladie du porphyrie, une maladie génétique rare qui provoque des lésions cutanées sur le visage et une sensibilité accrue au soleil. D’autre part, les personnes qui en sont atteintes peuvent avoir des dents pointues et une déformation osseuse qui donne un aspect bestial.
Il y a aussi la zoanthropie, un syndrome psychiatrique dans lequel le patient a la croyance délirante de se transformer en animal. Les malades peuvent se comporter comme des animaux et adopter des caractéristiques bestiales.
LES LOUPS-GAROUS NOUS METTENT FACE À NOTRE
Socialement, les loups-garous font apparaître deux aspects bien différents. Le premier, c’est qu’on peut voir en eux une métaphore du changement d’état qu’on subit quand on meurt : on devient quelque chose d’autre. On peut voir ça comme la métamorphose qu’on subit quand on meurt. Au Moyen Age et même avant, il y avait beaucoup d’histoires où les morts revenaient sous forme de monstres ou d’animaux. Donc, on peut voir dans les loups-garous une métaphore du changement d’état qu’on subit quand on meurt.
Le deuxième aspect est une lecture plus sociale et politique des loups-garous. Au Moyen Age, les gens pensaient que les nobles étaient des monstres déguisés en humains qui abusaient des pauvres. On peut voir dans les loups-garous une métaphore sociale et politique des gens qu’on considère comme dangereux parce qu’ils abusent des autres.
LES LOUPS-GAROUS, UN SYMBOLE DU MAL
Les loups-garous sont une métaphore du mal présent en chacun de nous : en grandissant, on devient adulte et on nous apprend à cacher notre instinct animal et notre part d’animalité pour pouvoir vivre en société. On nous enseigne à cacher cette part d’animalité pour être accepté par les autres. Dans le comportement de certains meurtriers, l’instinct animal est bien présent, c’est pour cela qu’ils sont très souvent qualifier de monstres.
Les loups-garous, sont des créatures que l’homme, à travers la littérature et le cinéma a toujours combattu. Les livres et les films nous ont montré qu’il y a plusieurs façons de tuer un loup-garou : il faut lui couper la tête ou lui transpercer le cœur avec une épée bénie ou lui tirer dessus avec une balle en argent ou avec une balle bénie. Une fois morte, la créature laisse la place à une dépouille redevenue humaine. Pour ne rien louper de l’actualité du mystère, inscrivez-vous à la newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv)
