15 avril 2022 – Laissée par Sœur Maria Crocifissa della Concezione, une religieuse italienne du XVIIe siècle, la “lettre du diable” aura cassé la tête de plusieurs chercheurs. Énigmatique et surtout indéchiffrable, elle a fini par révéler tous ses secrets grâce à un logiciel trouvé sur le Dark Net.
POSSÉDÉE PAR LE DIABLE
Sœur Maria Crocifissa della Concezione est née le 29 mai 1645 à Agrigente sous le nom d’Isabella Tomasi. Elle rentre au couvent à l’âge de 15 ans et prononce ses vœux.
Plus d’une dizaine d’années après, elle raconte avoir eu une vision de Notre-Dame des Douleurs. Cette dernière lui aurait dit : « Ce sera la croix de votre enceinte perpétuelle. La croix est déjà établie, il reste à monter dessus lentement…pour être parfaitement crucifié ».
Une nuit en 1676, elle se serait réveillée couverte d’encre, une lettre à côté d’elle. Sœur Maria Crocifissa della Concezione a confié aux autres religieuses que le diable en personne l’aurait supplié de le servir et l’aurait possédé.
Ne réussissant pas à déchiffrer l’étrange lettre, elles l’ont précieusement gardée. La sœur mourut le 16 octobre 1699.
La lettre écrite par la Soeur Maria Crocifissa della Concezione / © Daniele Abate
LA LETTRE DU DIABLE
Les chercheurs ont mis du temps avant de trouver la solution à l’énigme posée par cette lettre. La langue dans laquelle elle avait été rédigée dans un mélange de trois anciens dialectes.
C’est finalement l’équipe de Daniele Abate du Centre Scientifique Luduum qui a réussi à la déchiffrer. En s’appuyant sur un algorithme déniché sur le Dark Web, ils ont traduit quelques lignes. Ils avaient intégré « du grec ancien, de l’arabe, l’alphabet runique et du latin » dans le logiciel.
« Dieu pense qu’il peut libérer les mortels. Ce système ne fonctionne pour personne. Peut-être que maintenant, le Styx est certain ». Voici donc le contenu qui a tant posé question tous ces siècles.
Les chercheurs ont indiqué que cette traduction apportait beaucoup d’informations sur la Sœur Maria Crocifissa della Concezione. Ils savaient déjà qu’elle était une experte en langues, mais ils ont émis l’hypothèse qu’elle puisse être atteinte de schizophrénie.
Noémie Perrin (rédaction btlv.fr)
